La peau est un organe complexe, permettant de protéger l’organisme (vis-à-vis des agents infectieux, des traumatismes mécaniques, des substances chimiques nocives, de la chaleur, du froid, des rayonnements UV…) tout en permettant les échanges avec celui-ci. Sa fonction de barrière est renforcée par le film hydrolipidique.L’épiderme est un épithélium de revêtement stratifié en constant renouvellement. Il n’est pas vascularisé. Il est constitué de quatre types de cellules, principalement des kératinocytes (80 % des cellules épidermiques) qui assurent la cohésion de l’épiderme et sa fonction de barrière avec l’extérieur.La jonction dermo-épidermique est une membrane poreuse qui sépare l’épiderme du derme, en permettant des échanges cellulaires et liquidiens.Le derme est un tissu conjonctif d’épaisseur variable selon sa localisation. Il est formé de fibroblastes et d’une matrice extracellulaire contenant des fibres de collagène, de l’élastine et de la fibronectine, responsables de la souplesse et de l’élasticité de la peau, et de la substance fondamentale constituée de mucopolysaccharides comme l’acide hyaluronique qui permettent de capter l’eau et d’hydrater la peau. Il est très vascularisé et très innervé.L’hypoderme est aussi un tissu conjonctif très vascularisé et très innervé, plus ou moins adipeux (présence de lipocytes). Situé entre le derme et les plans musculaires, tendineux ou osseux selon la localisation, il permet d’amortir les chocs.Une plaie cutanée est une effraction de la peau due à un traumatisme (éraflure, écorchure, coupure…) ou réalisée au cours d’un acte diagnostique ou thérapeutique. La gravité d’une plaie dépend de sa localisation, de son étendue, de sa profondeur. Dans l’éraflure ou l’écorchure, seul l’épiderme est touché. En profondeur, la plaie atteint ensuite le derme, puis le tissu graisseux sous-cutané et va jusqu’à provoquer des lésions des tendons, nerfs, os, articulations, gros vaisseaux… Les plaies aiguës regroupent les plaies chirurgicales et les plaies traumatiques, les plaies chroniques regroupent les escarres, les ulcères de jambe, les plaies du pied diabétique…Une brûlure, du fait de sa prise en charge différente, est une plaie considérée comme un peu à part. Elle est le plus souvent d’origine thermique mais peut être aussi d’origine électrique, chimique, ou faire suite aux rayonnements UV du soleil ou à une radiothérapie. Sa gravité dépend de la profondeur, de l’étendue, de la localisation, de l’âge du patient (les âges extrêmes étant les plus vulnérables), du terrain pathologique (diabète, maladie rénale, immunodépression, insuffisance cardiaque ou respiratoire…).Une brûlure du premier degré est une brûlure superficielle limitée à l’épiderme : la zone brûlée est douloureuse, sèche, rouge, chaude, parfois œdématiée. Une brûlure du second degré superficiel correspond à une atteinte du tiers supérieur du derme avec présence de cloques (phlyctènes). La peau brûlée est rosée et douloureuse. Une brûlure du second degré profond correspond à une atteinte du derme avec des cloques rompues à fond rouge et avec des zones blanchâtres. La peau est rouge clair à blanche, et douloureuse avec certaines zones qui ont perdu leur sensibilité. Une brûlure du troisième degré est une brûlure grave qui atteint l’hypoderme (destruction complète du tissu jusqu’à la graisse). La peau est blanche et non douloureuse.Une ampoule, causée par des frottements répétitifs (chaussures, outils…), est une cavité (cloque) créée par un décollement intraépidermique et remplie de liquide.Un cor est une callosité dure siégeant en général au-dessus d’une articulation et s’enfonçant dans le derme. Il est dû à une compression des téguments dans la zone de pression (chaussure trop étroite, déformation des orteils…).Un durillon est une callosité liée à un épaississement de l’épiderme, située le plus souvent sous la voûte plantaire ou en bordure de la plante des pieds.Les cicatrices chéloïdes et hypertrophiques sont deux types de cicatrices pathologiques. Elles s’expliquent par une prolifération excessive du derme avec une accumulation de fibres de collagène.
Quelques définitions
Publié le 05/05/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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