Ce n'est pas encore tout à fait pour demain, mais vous pourriez bientôt assaisonner de vinaigrette votre prochain vaccin… C'est la technologie de l'ARN messager, mise à l'honneur à l'occasion de la crise sanitaire, qui fait entrer dans le réel le rêve d'une telle chimère. Rappelons que cette technique - celle de l'ARNm -, a permis la mise au point, en seulement quelques mois, de vaccins anti-Covid aussi spécifiques qu'efficaces. Problème, le stockage et le transport de ces solutions vaccinales doivent se conformer aux exigences de la chaîne du froid. S'inspirant de cette réussite, les chercheurs de l’Université de Californie à Riverside (UCR) tentent de mettre au point une technologie de vaccin à ARN messager via des plantes comestibles. Autrement dit, ils espèrent pouvoir cultiver des légumes capables de fournir des vaccins avec la même technologie que celle utilisée pour développer les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna Covid-19.
Plus précisément, l'équipe de Juan Pablo Giraldo (UCR) utilise la capacité des chloroplastes (cellules végétales qui convertissent la lumière en énergie) à accueillir du matériel génétique étranger. En l'occurrence de l'ARNm capable de se répliquer dans la cellule et de produire les antigènes déclencheurs d'une réponse immunitaire spécifique. « Nous testons cette approche avec des épinards et de la laitue et avons pour objectif à long terme que les gens la cultivent dans leurs propres jardins », explique le chercheur. Ces « OGM vertueux » seraient en quelque sorte de mini-usines végétales à vaccin. En théorie possible, cette prouesse pharmacologique pose un défi technique : l'incorporation du matériel génétique dans une enveloppe apte à pénétrer le chloroplaste sans le détruire. Ce sont les nanotechnologies qui viennent alors au secours des chercheurs. Des nanoparticules seront donc le vecteur des ARNm au cœur des cellules végétales. En cas de succès, ces plantes pourraient être une aubaine pour les pays en voie de développement car elles sont plus faciles à stocker et à transporter que les doses de vaccins Covid. Autre promesse de cette recherche agro-pharmaceutique, ces plantes médicaments seront aussi mieux « digérées » qu’une injection de vaccin, notamment par les bélonéphobes* !
* Phobiques des piqûres.
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