Depuis fin 2024, l’agence du médicament tente de régler le risque de rupture en quétiapine, suite à un arrêt partiel de l’activité de l’usine Pharmathen International, en Grèce, qui fournit, en temps normal, 60 % de la quétiapine distribuée en France. Elle tente également de gérer les difficultés d’approvisionnement concernant d’autres psychotropes, notamment Théralite, la sertraline et la venlafaxine.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a fait un point, lors d’une réunion le 23 avril, sur les tensions en quétiapine, après différentes actions menées depuis octobre 2024 : contingentement, restrictions d’initiation de traitement, importation de spécialités de quétiapine LP ou à libération immédiate, puis recours à la dispensation à l’unité et aux préparations magistrales de quétiapine. L’agence fait part d’une amélioration, présente ou très prochaine, de la situation.
Tout d’abord, « l’augmentation des approvisionnements en provenance d’autres laboratoires a permis une amélioration des stocks des grossistes-répartiteurs, qui devrait être perceptible dans les officines dans les prochains jours », annonce l’ANSM. De même, « des lots de médicaments qui ont déjà été importés seront très prochainement distribués ».
Ensuite, au sein de Pharmathen International, la reprise d’activité dans des conditions permettant d’assurer la qualité des lots produits est progressive, se traduisant par des retours modestes des approvisionnements, à ce stade concentrés sur le 50 mg.
L’ANSM signale également que le recours aux préparations magistrales de quétiapine à libération immédiate a diminué de plus de 40 % ces quatre dernières semaines, « probablement grâce au retour progressif de la quétiapine LP dans les pharmacies ».
Par ailleurs, lors de la réunion du 23 avril, il a été évoqué la situation problématique concernant d’autres médicaments psychotropes, qui ne sont pas produits par l’usine Pharmathen International : les sels de lithium Téralithe, la sertraline et la venlafaxine.
En ce qui concerne Téralithe (sels de lithium), très peu disponible aujourd’hui en ville comme à l’hôpital, « le laboratoire prévoit des livraisons en mai, et donc un retour à une situation normale en juin ». D’ici là, l’ANSM explore toutes les pistes possibles permettant aux patients de poursuivre leur traitement. « Une actualité dédiée sera prochainement publiée ».
Pour les antidépresseurs, sertraline et venlafaxine, les tensions sont importantes en ville pour la sertraline 25 mg, la plus touchée, mais aussi pour la venlafaxine 50 mg et la sertraline 50 mg. L’ANSM est en train « d’identifier d’autres mesures de gestion » et « déterminer des alternatives aux médicaments qui seraient indisponibles en pharmacie ».
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