Soupçonnés par l’eurodéputée écologiste, Michèle Rivasi, d’entretenir des relations avec d’anciens ministres de la Santé et de « véroler » le système en y injectant de l’argent, les industriels du médicament s’érigent avec force contre ce « violent réquisitoire ». Ils récusent les accusations de « corruption généralisée », proférées dans un appel lancé dans « Libération », le 5 janvier dernier, par Michèle Rivasi, Noël Mamère et la sénatrice Aline Archambaud. Ce collectif d’élus EELV avait appelé à une opération mains propres sur la santé (voir lequotidiendupharmacien.fr du 6 janvier 2015).
Le Gemme, l’association des professionnels du médicament générique a ciblé sa réaction essentiellement sur la comparaison des prix du générique au niveau européen. Soulignant la partialité de Michèle Rivasi, Catherine Bourrienne-Bautista (Gemme) s’inscrit en faux. « Il s’agit d’affirmations erronées. Michèle Rivasi se contentant de citer un seul produit. Or chacun sait combien ces comparaisons sont difficiles car il faut prendre en compte un nombre important de paramètres différents et notamment les spécificités de chaque système de santé », expose la déléguée générale du Gemme. Pour autant, elle reconnaît un point de convergence dans le réquisitoire de Michèle Rivasi : « celui évoquant la nécessité de développer l’usage du générique en France, source d’économies et de moyens supplémentaires pour pousser de nouveaux médicaments. »
« Ne nous trompons pas de combat ! », s’écrit de son côté, Patrick Errard, président du LEEM, qui fédère les entreprises du médicament présentes en France. Il réfute tour à tour l’incapacité à innover d’une industrie qui consacre un quart de ses effectifs à la R & D, la mainmise des industriels sur l’appareil d’État, alors que le médicament ne représente que 15 % des dépenses de santé, et enfin la nécessité d’une opération mains propres alors que « le secteur a fait l’objet d’une vaste réforme il y a trois ans ». Autant d’arguments qui démontent ce que Patrick Errard dénonce comme « un procès d’intention ». Ce n’est pas la première fois que le LEEM croise le fer avec l’eurodéputée. Il y a dix-huit mois, l’industrie du médicament avait battu en brèche chaque point de l’« Étude » Rivasi-Even-Rader sur les prix des médicaments : « Un tissu d’erreurs et d’amalgames ! »
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