Après de longs mois de tergiversation, les membres du GEMME - association regroupant la plupart des fabricants de génériques et de biosimilaires - se positionnent en faveur de la substitution biosimilaire par le pharmacien d'officine.
L'évolution est de taille. Jusque très récemment, les adhérents du GEMME ne parvenaient pas à se mettre d'accord au sujet de la substitution biosimilaire à l'officine (lire notre article « abonné »). Des positions très tranchées de part et d'autre avaient brouillé le message que le GEMME envoyait à ses partenaires. Mais ses membres sont parvenus à un consensus lors de la dernière assemblée générale du 28 novembre. Confirmant son soutien à l'interchangeabilité par le médecin, le GEMME prend donc position en faveur de la substitution biosimilaire par le pharmacien dans un cadre limité.
Ainsi, cette substitution ne serait possible qu'à la primo-délivrance de certains types de médicaments et les conditions économiques et pratiques « restent à définir et devront promouvoir un modèle durable et vertueux pour l'ensemble des acteurs ». Il ne s'agit donc pas d'un blanc-seing pour la substitution biosimilaire à l'officine, des limites étant d'emblée évoquées à l'initiation du traitement, à certains médicaments et non à tous les biosimilaires. En outre, l'association réaffirme la nécessité d'adopter « un modèle différent de celui des médicaments génériques » en ce qui concerne les modalités économiques et pratiques, modèle qui devra être décidé après concertation « avec les pouvoirs publics, les pharmaciens et les médecins ».
Le GEMME insiste d'ailleurs sur « une démarche de soins coordonnée et associant tous les professionnels de soin autour du patient » afin d'atteindre « une confiance durable » et d'éviter « de reproduire les erreurs commises avec le médicament générique » qui a conduit à l'opposition d'autres acteurs et à la défiance des patients. Il souligne néanmoins que cette substitution biosimilaire est réclamée par certaines associations de patients qui plébiscitent « le suivi de proximité par le pharmacien, expert du médicament » et que les mesures d'incitation à la prescription hospitalière de biosimilaires de ville ont, pour le moment, un effet limité (lire notre article « abonné »).
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