La déception est grande pour la France. L'Agence européenne du médicament (EMA) ne s'installera pas à Lille, mais aux Pays-Bas, à Amsterdam. En revanche, la France a été choisie pour accueillir l'Agence bancaire européenne (EBA).
Éliminée dès le premier tour, Lille ne digère pas sa défaite. Pour la maire de la ville Martine Aubry (PS) et le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR), il ne fait aucun doute que cet échec repose entièrement sur les épaules du président de la République, Emmanuel Macron.
Le système de vote a été largement critiqué pour sa complexité, digne du dispositif utilisé pour l'Eurovision. Le principe ? Chaque État devait distribuer 6 points : 3 pour son premier choix, 2 pour son deuxième choix et 1 pour son troisième choix. Lille n'ayant reçu que trois points (en queue de peloton avec Bonn et Sofia), il est fort probable que ce soit les trois points accordés par la France. Alors que 19 villes avaient été proposées au départ pour accueillir l'EMA et ses 890 employés, trois pays - l'Irlande, la Croatie et Malte - ont retiré leurs candidatures hier quelques heures avant le début du vote. Après le premier tour, ne restaient plus en lice que Milan (25 points), Amsterdam et Copenhague (20 points chacune), puis Milan et Amsterdam au 3e tour. Les deux villes ont dû être départagées par un tirage au sort.
Selon une source diplomatique, le vote a fait l'objet, en coulisses, de « marchandages étonnants » entre les États. Dans un sondage interne à l'EMA, ses collaborateurs avaient indiqué Amsterdam parmi les cinq villes qu'ils préféraient et pour lesquelles ils pouvaient envisager de déménager pour suivre l'agence. En faisaient également partie Milan, Copenhague, Vienne et Barcelone. Mais pas Lille. Un déménagement, conséquence indirecte du Brexit, qui doit intervenir d'ici au 30 mars 2019.
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