80 % de pénétration des médicaments biosimilaires sur leur marché de référence d’ici à 2022 : c’est l’objectif fixé par la stratégie nationale de santé. « Nous sommes très en deçà de l’objectif : deux molécules seulement sur 13 disponibles l’atteignent à l’hôpital (filgrastim et trastuzumab) et une sur 9 en ville (filgrastim) », détaille Christophe Delenta, vice-président de la commission biosimilaires du GEMME. Pourtant le marché est dynamique. Le chiffre d’affaires est de 306 millions d’euros en ville (+70 %) avec un taux de pénétration de 26 % et de 470 millions d’euros à l’hôpital (+42 %) avec une pénétration de 61 %. Soit un total de 780 millions d’euros de chiffre d’affaires, à mettre en perspective avec les 2 milliards d’euros de médicaments « biosimilarisables ».
Un honoraire conventionnel
Pour améliorer la pénétration des biosimilaires, le GEMME dévoile plusieurs pistes. Il rappelle d’abord son positionnement en faveur de l’interchangeabilité par le médecin et sa prise de position récente, en décembre, en faveur de la substitution par le pharmacien, « dans des conditions économiques et pratiques qui restent à définir ». Pour Christophe Delenta, « la vraie question est de savoir si la substitution est pertinente pour le développement des biosimilaires. Le GEMME explore cette possibilité ». Outre deux propositions pour développer l’utilisation des biosimilaires à l’hôpital, il évoque l’idée d’un honoraire conventionnel financé par les économies réalisées pour le pharmacien d’officine et un objectif de prescription de biosimilaires pour le médecin de ville.
« Reste à clarifier la régulation économique de ce marché en France après 24 mois et 48 mois de lancement, précise Christophe Delenta. Une régulation que nous souhaitons la moins restrictive possible pour que le marché reste attractif et lisible grâce à des modèles économiques pérennes. »
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