Dépamide et Dépakote en tensions d'approvisionnement

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Publié le 20/12/2019
bipolaire

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Crédit photo : Phanie

Face aux tensions d’approvisionnement en cours sur les spécialités Dépamide 300 mg (valpromide) et Dépakote 250 mg et 500 mg (divalproate de sodium), l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommande de limiter les prescriptions.

L'ANSM préconise ainsi d'éviter toute initiation de traitement avec Dépamide ou Dépakote, deux spécialités à base de valproate indiquées dans les épisodes maniaques du trouble bipolaire. Ces tensions d'approvisionnement sont dues à des difficultés d'approvisionnement du Laboratoire Sanofi et risquent de se prolonger jusqu'en février prochain. L'agence du médicament recommande aux prescripteurs d'avoir « recours au lithium, à la carbamazépine ou aux antipsychotiques indiqués notamment dans le traitement de l’épisode maniaque, tels que par exemple rispéridone, quétiapine, olanzapine ou aripiprazole ».

Elle rappelle par ailleurs que le lithium est le traitement de première intention dans les épisodes maniaques du trouble bipolaire et que Dépamide et Dépakote ne doivent être administrés qu’en cas de contre-indication ou d'intolérance au lithium. En outre, elle insiste sur le fait que les dosages de ces deux spécialités ne sont pas équivalents : un comprimé de 250 mg de Dépakote est équivalent à un comprimé de 300 mg de Dépamide. Enfin, l'ANSM ajoute qu'elles sont totalement contre-indiquées chez la femme en âge de procréer sans contraception efficace et par extension chez la femme enceinte, « compte tenu des risques malformatifs et neuro-développementaux en cas d’exposition in utero ». Pour les mêmes raisons et parce qu'il existe un risque de report de prescription, l'agence répète que Dépakine, Dépakine Chrono 500 mg, Micropakine et génériques, indiqués dans l’épilepsie, sont contre-indiqués chez les femmes enceintes, sauf en cas d’absence d’alternative thérapeutique appropriée, et chez les femmes en âge de procréer sans contraception efficace.


Source : lequotidiendupharmacien.fr