La promotion par les autorités sanitaires bâloises des services de diagnostic et de prescription à l’officine ravive la querelle entre les médecins et les pharmaciens.
Le ton monte entre médecins et pharmaciens suisses. Tout particulièrement dans le canton de Bâle ville, frontalier de l’Alsace. Quelle n’a pas été, en effet, la surprise des médecins quand ils ont découvert dans les services de l’agence régionale de santé, une brochure à l’intention des patients intitulée « Les droits des patients » qui recommandait, dans le cas de pathologies bénignes, comme une cystite ou une conjonctivite, « de s’adresser en priorité à son pharmacien ». Et de vanter les mérites de netCare (voir notre article « abonné »). Grâce à ce dispositif de téléconsultation permettant une prescription officinale, le patient pourra s’en retourner chez lui, muni du traitement adéquat.
Les médecins se déclarent particulièrement choqués par la publicité faite aux pharmaciens et les généralistes, notamment, expriment dans la presse leur inquiétude face à de la concurrence frontale qui leur est faite par le biais de netCare, mais aussi par les dépistages offerts par les chaînes de pharmacies. Le président de la fédération professionnelle des médecins bâlois, MEDGES, s’en est ouvert dans une lettre aux autorités sanitaires locales sur ce qu’il nomme « un affront » fait à sa profession.
Il n’en faut pas davantage, en effet, pour raviver la guerre, toujours latente dans la Confédération, entre médecins et pharmaciens. Les relations sont particulièrement tendues dans les régions où les médecins, également nommés « dispensants ou propharmaciens », sont autorisés à délivrer les médicaments qu’ils prescrivent. Mais justement, le canton de Bâle ville est le seul canton alémanique dans lequel les médecins ne disposent pas de ce droit.
Ça s’en va et ça revient (ou pas)
Glucagen Kit : une rupture brève
Traitement du diabète de type 2
Les analogues du GLP-1 augmenteraient le risque de fracture
Traitement de l’anémie
NeoRecormon : des tensions voire des ruptures de stock à prévoir
Bilan 2024
L’officine, toujours premier lieu de vente des compléments alimentaires