Teva lance une OPA hostile sur Mylan

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Publié le 22/04/2015

Le numéro un mondial des génériques, l’Israélien Teva, a finalement fait taire les rumeurs qui agitaient les milieux boursiers depuis vendredi. Il lance une OPA non sollicitée de 40,1 milliards de dollars, à 82 dollars par action, sur son homologue américain Mylan. Le groupe Teva avait refusé de commenter ces rumeurs. La fusion de ces deux entreprises donnerait naissance à un mastodonte des médicaments génériques, avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 30 milliards de dollars. Mais rien n’est fait car rien ne dit que les autorités antitrust vont l’autoriser. C’est en tout cas l’un des arguments de Mylan qui ne voit pas ce rapprochement d’un bon œil, car il ne répondrait à « aucune logique industrielle ». Le groupe américain travaille au contraire à conserver son indépendance par le biais de la croissance externe. Après avoir repris l’activité générique d’Abbott en Europe, il a annoncé début avril son offre de rachat de l’américain Perrigo, spécialiste de l’automédication aux États-Unis et en Europe, à hauteur de 28,9 milliards de dollars. Selon « Le Figaro », Teva cherche « désespérément » un relais de croissance car il va souffrir de la tombée dans le domaine public des brevets de Copaxone (glatiramère), son traitement de la sclérose en plaques qui représente une part importante de ses ventes. De futures souffrances confirmées le 16 avril avec l’AMM de sa première version générique aux États-Unis, détenue par Sandoz et Momenta Pharmaceuticals. Une deuxième version générique attend encore le feu vert de l’agence américaine du médicament, une version développée par Natco et… Mylan !