Le très attendu conseil stratégique des industries de santé (CSIS) se tiendra mardi 10 juillet à Matignon. En amont, une réunion privée rassemble ce lundi une trentaine de dirigeants des plus grandes entreprises pharmaceutiques mondiales dont le siège est situé aux États-Unis, en Europe et au Japon. Cette délégation est invitée pour un dîner à l'Élysée ce soir.
Défloré par la presse, le Dolder perd son caractère secret. Selon l'AFP, le Dolder est une sorte de « forum privé aux échanges secrets » entre les patrons des Big Pharma, qui tire son nom de l'hôtel zurichois où s'est tenue la première réunion dans les années 1970. Organisé par la Fédération internationale des fabricants pharmaceutiques (IFPMA), le Dolder ne laisse habituellement rien filtrer. Mais l'IFPMA a néanmoins indiqué que cette rencontre se tenait généralement une à deux fois par an et qu'un grand patron du pays hôte en est le maître de cérémonie, ce rôle ayant été attribué cette fois à Olivier Brandicourt, directeur général de Sanofi, à la veille du 8e CSIS.
Ce soir, les dirigeants seront reçus à dîner à l'Élysée par Emmanuel Macron. « L'implication de l'Élysée dans la construction du CSIS est un élément nouveau », remarque Patrick Errard, président du LEEM, qui souhaite y voir un engagement vers des « mesures concrètes, avec un suivi, plutôt que des intentionnalités ». Le syndicat des entreprises du médicament rappelle que ses membres souffrent depuis de nombreuses années des baisses de prix et, plus généralement, de l'encadrement des dépenses de santé, estimant qu'il est facile mais injuste de toujours utiliser le médicament comme variable d'ajustement.
Le LEEM souligne également que les industriels pâtissent d'une fiscalité très défavorable et d'une « complexité administrative hallucinante » freinant notamment la mise en place d'essais cliniques en France et aboutissant à une perte d'attractivité du pays et à une menace sur l'accès des patients aux médicaments. C'est dire l'importance de ce 8e CSIS qui se tient demain aux yeux de l'industrie de santé, déçue par le peu d'impact du précédent d'avril 2016 ou de celui de 2014, dont elle a claqué la porte pendant les négociations.
Avec l'AFP.
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