IL N’EST PAS NÉ celui qui parviendra à le dérider. L’ophtalmologue américain Alan Scott a perdu tout sens de l’humour et rumine ses remords depuis plus de 20 ans. Et pour cause. En 1991, il cédait son invention, un traitement neurologique à base de toxine botulique, pour « seulement » 4,5 millions de dollars au groupe Allergan. Pas de quoi déprimer, me direz-vous. Et bien si. Car sa toxine botulique a, depuis (en 2002), reçu l’autorisation de la célèbre FDA américaine pour être commercialisée sous la forme de traitements cosmétiques temporaires. Le Botox était né et, avec lui, un marché gigantesque de plusieurs milliards de dollars s’ouvrait au monde. Aujourd’hui, le Botox est utilisé dans une centaine de traitements, sans compter la chirurgie esthétique, et il est commercialisé dans pas moins de 80 pays. Chez le Dr Scott, le Botox aurait comme un effet paradoxal : il a fait naître deux grosses rides sur son front renfrogné. Le milliardaire raté rejoint ainsi la liste des personnages passés à côté de leur destin. Comme Pete Best, par exemple, premier batteur des Beatles qui quitta le groupe pour plaire à sa belle ; ou encore la jeune étudiante en graphisme Carolyn Davidson qui vendit pour la somme de 35 dollars, - une virgule dynamique -, futur logo d’une petite marque d’articles de sport, baptisée Nike…
Record du monde des remords
L’inventeur du Botox se fait des rides
Publié le 16/02/2012
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À deux doigts de la fortune
Crédit photo : AFP
› D.D.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2898
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