L’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA) vient de publier la troisième édition de l’Observatoire européen sur l’automédication, mené dans huit pays européens (France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Espagne, Italie, Suède et Royaume-Uni). Cette étude, réalisée par Celtipharm, vient confirmer le retard de la France en matière d’automédication. En 2014, cette dernière ne représente que 15,4 % du marché en volume contre 32,3 % en moyenne dans les autres pays observés. Autrement dit : l’automédication représente près d’un médicament sur 7 en France, contre un sur 3 dans les autres pays étudiés. L’étude relève également que « la part de l’automédication stagne en Europe, excepté en Allemagne (passant de 44,5 % en 2013 à 44,8 % en 2014) et en Espagne (8,7 % à 11,7 %), ces deux pays ayant enclenché des changements politiques majeurs afin de faciliter l’automédication ».
L’AFIPA regrette que le gouvernement français ne fasse pas de même. « Aucun délistage n’a été effectué en 2014, et seulement 7 molécules risquent de l’être d’ici à la fin 2016 », souligne Pascal Brossard, président de l’AFIPA, pour qui toutes les conditions sont pourtant réunies dans notre pays pour favoriser cette automédication. « Nous avons un potentiel de délistage important : 90 molécules disponibles sur prescription en France sont délistées dans les autres pays européens étudiés. De plus, les prix des médicaments de prescription médicale facultative français sont parmi les plus bas d’Europe, avec une moyenne de 4,58 euros (prix ramené à 6,03 euros si l’on ne considère que le non remboursable), contre 6,16 euros en moyenne dans les autres pays étudiés. Enfin, nous disposons avec les pharmacies d’un circuit de distribution sûr, efficace et bien réparti. L’automédication mérite donc d’être soutenue », conclut-il.
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