Annoncée il y a déjà plusieurs mois, la cession d’Opella au fonds d’investissement américain CD & R a été officiellement finalisée ce 30 avril. Sanofi conservera tout de même une participation de 48,2 % dans cette entreprise, qui commercialise des traitements sans ordonnance, dont l’emblématique Doliprane.
C’est une opération qui avait beaucoup fait parler au moment de son annonce. Officialisée en octobre dernier, la cession par Sanofi de sa division santé grand public, Opella, qui commercialise notamment Doliprane, Novanuit ou Dulcolax, est aujourd’hui réalité. Opella est détenu depuis ce mercredi à 50 % par le fonds d’investissement américain CD & R, comme l’a confirmé Sanofi, juste avant l'assemblée générale des actionnaires du géant pharmaceutique, mercredi après-midi à Paris. Sanofi conservera une participation de 48,2 % dans cette entreprise.
Dans le cadre de cette transaction, Sanofi indique avoir « reçu un montant net total en numéraire de l'ordre de 10 milliards d'euros ». Pour le directeur général de Sanofi, Paul Hudson, « Ce nouveau chapitre marque le début d'une aventure prometteuse » pour Opella qui « est prête à croître et à prospérer », promet-il. Le siège social d’Opella restera en France. L’entreprise compte aujourd’hui des activités dans 100 pays et gère 13 sites de production, employant 11 000 personnes. Son portefeuille de produits a été réduit et comptait environ 100 marques fin 2024.
Face aux craintes concernant d'éventuelles répercussions sur l'emploi et la souveraineté sanitaire française de ce passage sous pavillon américain, le gouvernement avait obtenu à l'automne l'entrée dans l'opération de la banque publique d'investissement Bpi. Celle-ci détiendra également une participation de 1,8 %, souligne le communiqué de Sanofi. L’État devrait ainsi garder un droit de regard sur les orientations stratégiques qui seront opérées. En début d’année, Bercy aurait notamment obtenu la pérennité des sites de production de Lisieux et Compiègne, le maintien de volumes minimaux de production en France pour les Doliprane, Lanzor et Aspegic, ainsi que le soutien à la relocalisation du principe actif du paracétamol par Sequens par un contrat de fourniture à long terme.
En octobre 2024, Sanofi avait indiqué que sa volonté de céder le contrôle de sa filiale s'inscrivait dans sa stratégie de concentration sur les médicaments et vaccins innovants. Cette vente annoncée avait cependant fait polémique dans un contexte de restructurations en cours de certaines activités de Sanofi. Des élus avaient même demandé à l'exécutif de s'opposer à l'opération alors que, sur le terrain, les salariés de la filiale s'étaient mis en grève pendant plusieurs jours.
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