C’est signé. L’accord d’achat du fabricant du Doliprane par un fonds d’investissement américain a été paraphé. CD & R acquiert 50 % d’Opella, la branche Santé grand public de Sanofi. L’État garde un droit de regard sur les orientations stratégiques via Bpifrance, actionnaire minoritaire à 2 %. La finalisation prendra encore quelques mois.
Le passage du Doliprane sous pavillon américain se concrétise. Le groupe pharmaceutique français Sanofi et le fonds d’investissement Clayton Dubilier & Rice (CD & R) ont annoncé, ce mercredi, avoir signé l’accord d’achat de la moitié du capital d'Opella, la branche de Santé grand public de Sanofi. Cet accord permet au fond new-yorkais d’acquérir une participation de contrôle de 50 % dans le fabricant de Doliprane, comme annoncé en octobre dernier.
« Les modalités de l'opération demeurent inchangées », précise Sanofi dans un communiqué commun. En sus de cette prise de contrôle par CD & R, « Bpifrance devrait participer en tant qu'actionnaire minoritaire à hauteur d'environ 2 % au capital d’Opella et Sanofi restera un actionnaire significatif », poursuit le géant pharmaceutique français. La finalisation de la transaction devrait intervenir « au plus tôt au deuxième trimestre de 2025 ».
La participation de la banque publique d’investissement est une condition posée par le gouvernement pour garder un droit de regard sur les orientations stratégiques du nouvel actionnaire américain. Ce projet de cession d’un fleuron français à un fonds étranger a, en effet, suscité de vives critiques quant à son impact sur l’emploi et sur la souveraineté sanitaire de la France. Le ministère de l’économie a estimé en octobre avoir obtenu « les garanties du maintien et du développement d’Opella en France ».
Bercy aurait notamment obtenu la pérennité des sites de production de Lisieux et Compiègne, le maintien de volumes minimaux de production en France pour les Doliprane, Lanzor et Aspegic, ainsi que le soutien à la relocalisation du principe actif du paracétamol par Sequens par un contrat de fourniture à long terme.
L’accord d’achat a donc été signé, mais la cession ne devrait être finalisée « au plus tôt » qu’au deuxième trimestre de 2025.