L’Académie de pharmacie réclame le dépistage du VIH en officine

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Publié le 08/04/2019

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Crédit photo : Phanie

Alors que la 25e édition du Sidaction s’est terminée dimanche soir sur un bilan de 4,5 millions d’euros de promesses de dons, l’Académie nationale de pharmacie demande l’autorisation de pratiquer les TROD VIH en officine.

Dans deux tweets publiés dimanche soir, l’Académie nationale de pharmacie se prononce en faveur de l’autorisation des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) du VIH en officine. Une façon, selon elle, de répondre en partie à la problématique des séropositifs qui s’ignorent, estimés à 24 000 personnes en France. Selon les dernières données publiées par Santé publique France le 28 mars, 6 400 personnes ont découvert leur séropositivité en 2017, un nombre stable depuis plusieurs années malgré l’augmentation de l’activité de dépistage. Cependant, trop de Français « ne se sont pas dépistés et transmettent le virus », regrette Françoise Barré-Sinoussi, présidente de Sidaction et codécouvreuse du virus au début des années 1980.

Dans ce cadre, les actions de prévention et de dépistage prennent toute leur importance. L’Académie nationale de pharmacie n’est pas la première instance à exprimer cette demande. En janvier, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) demandait l’autorisation de réaliser les TROD VIH et hépatites à l’officine, tout comme l’avait fait avant elle le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) dans ses propositions pour développer la prévention en s’appuyant sur le pharmacien en octobre 2018. Des pistes de développement qui répondent parfaitement aux objectifs fixés par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, à la fois dans la Stratégie nationale de santé sexuelle (SNSS) 2018-2020 et dans le Plan prévention lancé il y a un an. En effet, parmi les six ambitions affichées par le SNSS, le gouvernement vise en particulier « zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès lié au sida et zéro discrimination ». C'est pourquoi Agnès Buzyn mise sur une amélioration du dépistage précoce du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) en s'appuyant sur les outils à disposition : sérologies, TROD et autotests.