Les produits du conseil

Publié le 21/04/2022

Les médicaments veinotoniquesIls ne sont conseillés qu’en cas de signes bénins de type : sensation de jambes lourdes, œdèmes et impatiences. Ils peuvent être administrés en cure de 3 mois ou 20 jours par mois. Leur mode d’action est double. Au niveau des veines et veinules, ils favorisent l’augmentation de la tonicité de la paroi des vaisseaux avec une action antistase. Au niveau des capillaires, la résistance est augmentée et la perméabilité diminuée, favorisant ainsi le retour veineux.Il existe des veinotoniques de synthèse comme la naftazone (Etioven) et le calciumdobesilate (Doxium) même si les principes actifs issus des plantes (fragon, Ginkgo biloba, hamamélis, marronnier d’Inde, vigne rouge) sont les plus répandus. Il s’agit majoritairement de polyphénols de la famille des flavonoïdes : diosmine (Daflon 500), rutine (Circulymphe), rutosides (Esberiven) et troxérutine (Veinamitol, Ginkor fort). Les veinotoniques à usage local (Ginkor gel, Cyclo3 gel) peuvent être utilisés en complément pour soulager les jambes lourdes par stimulation de la circulation veineuse et par un effet fraîcheur. Il est ainsi conseillé de les conserver au réfrigérateur et de les appliquer plusieurs fois par jour en massant les jambes de bas en haut.La compression veineuseLa compression veineuse exerce une pression sur la jambe au niveau des veines superficielles des jambes afin de faciliter le retour veineux et d’améliorer les symptômes (douleur et œdème).Chez les personnes à risques d’IVC (hérédité, âge, grossesse), il est conseillé de porter la compression précocement pour éviter la survenue des troubles veineux et les éventuelles complications. Elle peut être conseillée également en prévention chez les travailleurs exposés à la station debout et chez les voyageurs effectuant des trajets longs en position assise. Le patient a le choix entre les chaussettes, les bas ou les collants, puis entre la matière et les couleurs. Le choix du tissu est important pour assurer le confort et surtout le port régulier de la contention. Les microfibres transparentes sont les plus vendues, assurant solidité et confort.Elles existent en version opaque pour la saison hivernale. Les contentions en tissu voile sont plus transparentes et donc orientées pour la saison estivale. D’autres versions sont disponibles : en coton (pour les peaux fragiles), en lin ou en bambou (limitant la transpiration) ou en laine (pour l’hiver).La contention est hiérarchisée en 4 classes selon la pression en millimètre de mercure s’appliquant sur la cheville : classe I (10 à 15 mmHg) ; classe II (15 à 20 mmHg) ; classe III (20 à 36 mmHg) et classe IV (> 36 mmHg), cette dernière étant réservée à l’ulcère ouvert, le lymphœdème et les troubles trophiques importants.La prise de mesures est faite le matin avec un mètre ruban, en position debout. Sont mesurées : la circonférence de la cheville à deux centimètres au-dessus de la malléole, la circonférence du mollet au plus fort, la hauteur du sol jusqu’à deux centimètres sous le pli du genou pour la chaussette et jusque sous le pli fessier pour les bas. Le sur-mesure est indiqué lorsque la circonférence de la cheville est très importante ou si le pied est enflé.Les paires sont à laver avant la première utilisation et peuvent passer à la machine à laver à 30 °C, sans adoucissant. Le sèche-linge et le repassage sont proscrits. En cas de perte d’efficacité de la colle des bandes autofixantes des bas-cuisses, l’application d’alcool à 70° est conseillée. La contention se met en place le matin au lever, après la douche, au moment de l’habillage.Les topiques pour la crise hémorroïdaireIl s’agit d’un traitement local se présentant sous forme de crème, de pommade rectale ou de suppositoire. Ils contiennent des actifs agissant sur la circulation veineuse, associés à des anesthésiques locaux et/ou des corticoïdes (Titanoréine lidocaïne). Ces traitements sont délivrés avec des conseils diététiques en insistant sur l’éviction les aliments comme les plats épicés, les boissons alcoolisées, le café et les viandes grasses et acides.PhytothérapieLe fragon, le ginkgo biloba, l’hamamélis, le marronnier d’Inde, le mélilot, le petit houx, le pin maritime, la vigne rouge sont reconnus pour améliorer les signes de l’insuffisance veineuse grâce à leurs actifs anti-oxydants : flavonoïdes, coumarines et tanins astringents. Les propriétés sont les mêmes que celles des veinotoniques : amélioration du tonus veineux et action anti-œdémateuse par drainage lymphatique et augmentation de l’activité protéolytique des macrophages.Attention aux plantes coumariniques (marronnier d’Inde par exemple), contre-indiquées en cas de traitement anticoagulant. Autres plantes utiles : le cassis et la myrtille, riches en vitamine C et en anthocyanes anti-oxydants améliorant la résistance des parois veineuses.AromathérapieL’huile essentielle de ciste (Citrus ladaniferus) est vasoconstrictrice et peut être appliquée sur les varices.L’huile essentielle de cyprès (Cupressus sempervirens) est veinotonique et décongestionnante.L’huile essentielle de citron (Citrus limonum) améliore le tonus veineux en limitant l’œdème et la stase veineuse. Attention à son effet photosensibilisant et sa contre-indication avec les anticoagulants oraux.L’huile essentielle de patchouli (Pogostemon cablin) est décongestionnante et indiquée pour les sensations de jambes fatiguées.L’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha piperita) possède une action vasoconstrictrice et antalgique par ses actifs (menthol et menthoneCes huiles sont à diluer dans une huile végétale et à appliquer en massage deux fois par jour de la cheville jusqu’au genou.HoméopathieLes principales souches sont :Apis mellifica 9 CH (5 granules 2 à 3 fois par jour) en cas d’œdème avec sensation de brûlure.Arnica montana 7 CH (5 granules 2 à 3 fois par jour) en cas de douleur.Vipera redi 9 CH (5 granules 2 fois par jour).Sans oublier les composés : Hamamelis composé et Aesculus composé en granules ou en gouttes. La spécialité Avenoc (crème ou suppositoire) peut être conseillée en cas de crise hémorroïdaire. Le gel Arnigel peut également être appliqué sur les jambes, 2 fois par jour, en cas de douleur.  


Source : lequotidiendupharmacien.fr