Le traitement médicamenteux, oral et local, peut permettre de résoudre les crises hémorroïdaires épisodiques mais il ne prévient pas les récidives. Si les épisodes se répètent fréquemment, le pharmacien doit informer le patient de l’intérêt de méthodes instrumentales ou chirurgicales. La durée du traitement doit être courte mais suffisante pour assurer la régression des symptômes et éviter les complications.Soulager la douleur rapidementLes médicaments oraux habituellement utilisés pour soulager la douleur sont des antalgiques contenant du paracétamol ou un AINS (ibuprofène). Éviter de prendre de l’aspirine car elle aggrave le risque hémorragique potentiel. Les traitements anti-hémorroïdaires locaux ont un effet décongestionnant et mécanique en facilitant le passage des selles. Certaines spécialités ont une action astringente et décongestionnante, d’autres sont cicatrisantes et protectrices, et d’autres sont hémostatiques. Certains topiques contiennent un anesthésique local (lidocaïne) mais il existe un risque d’allergie et il ne faut pas prolonger le traitement. Les autres substances utilisées visent à lubrifier ou protéger la paroi du canal anal.Pommades, crèmes ou suppositoires ?Les traitements locaux se présentent sous plusieurs formes. Les crèmes ou les pommades sont préférées pour les lésions externes (l’adaptation d’une canule anale permettant toutefois un traitement interne), alors que les suppositoires sont plus appropriés en cas de lésions internes. Il est toujours préférable d’associer les deux. Leur utilisation est en général biquotidienne et après chaque selle. (Avenoc, Emoflon, Phlébocreme, Phlebosup, Rectoquotane, Sedorrhoïde, Titanoreine à la lidocaïne, Tronothane).Des veinotoniques oraux pendant la criseLes médicaments dits veinotoniques sous forme de comprimés, de gélules ou de gouttes doivent être pris à doses élevées pendant quelques jours seulement. Leur emploi au long cours n’est pas justifié. Ils contiennent diverses substances de synthèse type diosmine, troxérutine, énoxolone, dioxyde de titane, carraghénanes. Les préparations contenant un corticoïde sont efficaces en cas d’œdème et d’inflammation mais sont obligatoirement prescrites par un médecin. (Deliproct Ultraproct).Des plantes très efficacesLes plantes apportent également un soulagement appréciable. Il existe plusieurs spécialités formulées à partir d’extraits végétaux (marron d’Inde, fragon, vigne rouge, petit houx, cyprès, hamamélis ginkgo, hamamélis, mélilot). Gammes Arkopharma, Elusanes Naturactive, Ruscoven Aboca, Ergyveine Nutergia. D’autres contiennent des principes actifs d’origine végétale (esculoside, rutosides, flavones, hespéridines). Ces médicaments augmentent la vasoconstriction, la résistance des vaisseaux et diminuent leur perméabilité.Des laxatifs pour réguler le transitIl s’agit d’éviter les efforts d’exonération et de permettre ainsi aux hémorroïdes de cicatriser en réduisant la sensation douloureuse. Les laxatifs peuvent être utiles mais pas n’importe lesquels. On conseille les lubrifiants type huile de paraffine ou les laxatifs de lest (mucilages et fibres) et osmotiques (lactulose, macrogol). Sont à proscrire les laxatifs irritants (bourrache, séné, aloès, cascara).Du froid pour calmerIl est conseillé de faire des bains de siège très froids ou d’appliquer des glaçons sur l’anus au travers d’un linge pendant une dizaine de minutes. La vasoconstriction et l’anesthésie provoquées par le froid apportent un soulagement rapide.Des bas de contention. Pourquoi pas ?Il n’existe aucun lien entre les varices des membres inférieurs et les hémorroïdes mais les hémorroïdes ayant les mêmes causes que les varices (un mauvais retour du sang veineux vers le cœur), le port de bas de contention pour améliorer la circulation veineuse est parfois recommandé pour réduire le risque d’hémorroïdes.
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Publié le 09/04/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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