Nous ne sommes pas tous égaux dans la lutte contre le vieillissement mais nous pouvons agir sur plusieurs facteurs extérieurs pour garder la forme et une bonne santé.Bien se nourrir pour bien vieillir
L'alimentation des seniors doit rester identique à celle des adultes car les besoins nutritionnels sont les mêmes. Les apports énergétiques sont de l'ordre de 30 à 35 calories/kg/jour et les apports en protéines de 1 à 1,2 g/kg/jour.
Certains apports nutritionnels influencent le vieillissement cérébral et pourraient jouer un rôle. Il s'agit surtout des acides gras poly-insaturés oméga 3 du poisson associés à des antioxydants (vitamines C, E et zinc).
La nutrithérapie avec des complexes antioxydants a montré son intérêt pour ralentir la progression de la DMLA. Ils font souvent partie des prescriptions des ophtalmologues : il s'agit des caroténoïdes (lutéine, zéaxanthine) contenus aussi dans les pigments des fruits et des légumes très colorés.Prévenir la dénutrition, chercher les causes
De multiples facteurs sont à l'origine d'une carence d'apports. L'appétit diminue progressivement avec l'âge et fait intervenir des modifications de l'odorat et du goût (prédominant sur le salé). Un mauvais état bucco-dentaire et le port d'appareils inadaptés rendent la mastication difficile et douloureuse. Certains médicaments modifient le goût ou la quantité de salive (hyposialie).
Les outils de dépistage reposent sur l'estimation de l'appétit et/ou les apports alimentaires, sur la connaissance des pathologies sous jacentes et leur évolution prévisible, l'évaluation d'une perte de poids sur le calcul de l'IMC. Plus la prise en charge est précoce plus elle est efficace. Même sans facteur de risque, il importe de rechercher chez les personnes âgées les signes de dénutrition au moins une fois par an en ville et une fois par mois en institution. Le dépistage peut se faire en pharmacie par un questionnaire comme le mini nutritionnal assessment (MNA voir encadré).Une alimentation appétissante facile à manger
Les conseils pratiques sont d'augmenter la fréquence des prises alimentaires en journée, d'éviter une période de jeûne nocturne trop longue (‹12 heures), de privilégier les produits riches en protéines animales (viande, poisson, œufs, laitages…) et en énergie, adaptés aux goûts du patient. Il faut toujours privilégier la voie orale en stimulant l’appétit par des aliments qui font plaisir, frais et bien préparés, et en variant la composition des repas. Le recours aux compléments nutritionnels oraux (CNO) peut être envisagé, on distingue les produits hyper énergétiques ou hypercaloriques (HC) et les produits normo protidiques (NP) ou hyper protidiques (HP). La teneur en fibres varie selon les produits salés ou sucrés. Il existe une large gamme de textures et d'arômes. Gammes Clinutren, Delical, Fortimel, Fresubin, Nutrison, Renutryl Booster…Nourrir le goût de vivre
Veuvage, isolement, pathologies surajoutées, perte d’autonomie, désintérêt pour la nourriture sont des signes d’alerte. Le pharmacien, en contact régulier et familier avec la personne vieillissante, peut repérer les situations à risque. Il ne faut pas vouloir surprotéger les sujets âgés fragilisés et leur imposer des protocoles au risque de les infantiliser et de leur faire perdre leur autonomie et leur liberté. Le rapport aux autres est très lié à la nourriture et à la convivialité. Pour preuve, la cessation des visites des proches imposée par le premier confinement consécutif au Covid 19 a coupé tout lien social. Cet isolement a conduit peu à peu les patients à une perte d'échanges avec les autres qui s'est accompagnée d'un arrêt de s'alimenter. Même les patients qui étaient en bonne forme ont ressenti un sentiment d'abandon, de chagrin, de tristesse, ils se sont peu à peu laissés glisser vers l'anorexie car coupés du goût de vivre.Sauvegarder l’autonomie : adapter le cadre de vie
Aménager un environnement simplifié du domicile va rendre la personne malade plus sûre d’elle-même et la mettre en confiance. Le niveau de risque sera réduit au minimum en facilitant sa vie quotidienne et celle des aidants. Quelles mesures prendre ? Protéger en priorité les endroits dangereux (portes, fenêtres, prises électriques…), supprimer le gaz. Aménager la maison pour éviter les chutes : poignets d’appui, rampe, sol antidérapant, douche avec siège, rehausse W.-C., lit bas, robinets mitigeurs… Installer des systèmes de géolocalisation plus ou moins sophistiqués (bracelet anti-disparition, téléphone portable, radiorepérage, caméra de visiophonie) qui relient le malade à des centres de télésurveillance ou à la famille, pour limiter la fugue ou l’errance.
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Publié le 13/11/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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