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Publié le 19/05/2023

Rappels sur la classification des dispositifs de compression veineuseEn France, les mi-bas, bas et collants de contention sont répartis en 4 classes selon la pression de compression mesurée au niveau de la cheville.- Classe I : entre 10 et 15 mmHg (millimètres mercure)- Classe II : entre 15,1 et 20 mmHg- Classe III : entre 20,1 et 36 mmHg- Classe IV : supérieure à 36 mmHg.Les bandes de contentionLa compression par bandes est généralement utilisée sur une courte durée, de quelques jours à quelques semaines. Il existe plusieurs types de bandes selon leur élasticité et leur allongement, c’est-à-dire leur capacité d’étirement.Le bandage doit être effectué le plus tôt possible après le lever et démarre à la racine des orteils, si possible le pied en équerre. Certaines bandes possèdent d’ailleurs un étrier (ex : Biflex pratic de chez Thuasne) afin de faciliter le démarrage. Il est nécessaire de faire un tour complet autour du pied et d’envelopper le talon et la zone périmalléolaire afin d’éviter un œdème de la cheville. Puis on refait un tour sur le pied en faisant un 8 et on remonte le long du mollet en superposant de moitié ou aux deux tiers selon la force de contention à appliquer. Certaines bandes (ex : Velpeau veine plus étalonnée de chez Lohmann & Rauscher) disposent d’un indicateur de pose sur la face externe de la bande afin d’en étalonner sa tension. L’application se termine à 2 cm au-dessous du genou ou à 5 cm au-dessous du pli fessier.Les bandes de compression légère sont indiquées en cas de thrombose veineuse profonde (en préventif et en curatif), de pigmentation et d’eczéma veineux, en post-sclérothérapie et post-chirurgie des varices, en cas d'atrophie blanche et hypodermite veineuse et également en cas d'ulcères veineux cicatrisés. Les bandes de compression forte sont, elles, destinées à la prise en charge d’ulcère veineux ouvert afin d’améliorer sa cicatrisation.Les mi-bas, bas et collants de contentionContrairement aux bandes, ils sont plutôt destinés à une utilisation à long terme et doivent être portés toute la journée. Les dispositifs de classe II sont destinés à la prise en charge des jambes lourdes, œdèmes vespéraux, impatiences, télangiectasies ou veines réticulaires de moins de 3 mm. Ils peuvent également être utilisés en prévention de la thrombose veineuse lors de la grossesse, du post-partum et de longs voyages et en post-sclérothérapie ou post-chirurgie de veines variqueuses de plus de 3 mm. Dans ces dernières indications, les dispositifs de classe III peuvent également être conseillés. La classe III sera par contre indiquée en première intention en cas de veines variqueuses de plus de 3 mm, de troubles trophiques, d’ulcère veineux cicatrisé, d’affections veineuses lors de la grossesse ou du post-partum et en traitement d’une thrombose veineuse. La classe I est quant à elle surtout utile pour superposer des contentions.Dans tous les cas, il faut se rappeler que la meilleure compression est celle la mieux tolérée par le patient et qu’il va donc porter le plus souvent possible ! Afin de le faire adhérer au port de la contention, il faut discuter avec le patient de ses habitudes de vie afin de lui proposer les matières, finitions etc les plus adaptées.Patients atteints de syndrome de RaynaudOn peut conseiller des modèles proposant une absence de compression au niveau des orteils et des matières tenant plus chaud, notamment en hiver. C’est le cas par exemple des modèles Passo de Varisan (Cizeta) (32 % coton, 8 % soie).Patients transpirant facilement des piedsAfin d’éviter une trop grande humidité et donc un risque de macération, les modèles pourvus de fibres thermorégulatrices peuvent être proposés : modèle Détente ou Styl’Coton Fine chez Radiante, Activité de Varisan (Cizeta).Patients ne supportant pas bien le siliconeAfin d’éviter une trop grande quantité de silicone sur la bande fixatrice des bas, on peut proposer le système BasFix de chez Radiante. Sur ces modèles, le silicone est inclus dans le maillage du tissu et est donc présent en beaucoup plus petite quantité.Femmes enceintes à la recherche de confortLa ceinture des collants de contention maternité suit l’évolution du ventre tout au long de la grossesse. De plus, elle est sans compression pour assurer un réel confort (ex : collant maternité Sigvaris).Dépoussiérer l’image de la contentionLes laboratoires redoublent désormais d’inventivité pour proposer des modèles plus en accord avec la mode. On trouve ainsi des marinières chez Sigvaris (Style Marinière), des plumetis chez Thuasne (Venoflex incognito absolu), des losanges chez Radiante (Microvoile Tango) ou encore des couleurs originales (ex : modèle Seta Varisan de Cizeta en rouge ou moutarde).Patients allant subir une intervention chirurgicaleLes bas de contention ATE (Anti Thrombo-Embolique) sont indiqués en prévention de la thrombose veineuse en contexte chirurgical. Les pieds sont ouverts afin de prendre aisément la pression distale et leur couleur blanche permet de repérer rapidement une hémorragie. Enfin, ils peuvent être portés dans le cadre de l’utilisation d’un bistouri électrique.Les enfile-basLes enfile-bas peuvent être conseillés chez les patients ayant du mal à enfiler leur contention. Il en existe à armature métallique (ex : chausse bas Medi) ou sous forme de gouttière plastique (ex : enfile-bas Veinax Donjoy).

Source : lequotidiendupharmacien.fr