Les produits-conseils

Les anti-acidesLes anti-acides locaux neutralisent l’acidité des sécrétions gastriques. On les trouve sous forme de comprimés à croquer, liquides, gels… Ils sont souvent présentés en association de sels : sels d’aluminium, sels de calcium, sels de magnésium… Comme ils modifient l’absorption de nombreux médicaments, attention à respecter un intervalle de 2 à 3 heures entre leur prise et celle de ceux-ci. À savoir : les sels d’aluminium peuvent être responsables de constipation (attention aussi au risque d’accumulation toxique, notamment chez les personnes âgées et les insuffisants rénaux, déconseiller ceux-ci) tandis que les sels de magnésium peuvent être responsables de diarrhées.Parmi les spécialités existantes, on retrouve Maalox, Rennie, Marga…Les alginatesL’alginate de sodium, souvent associé au bicarbonate de sodium, a une action mécanique. Il permet la formation d’un gel visqueux surnageant au-dessus du contenu gastrique. Il permet ainsi d’empêcher le reflux. À défaut, si le reflux a lieu quand même, le gel protège la paroi œsophagienne. Le médicament se prend après les repas et au coucher.Les IPPLes inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) réduisent la sécrétion acide gastrique en inhibant la pompe à proton dans la cellule pariétale (effet dose-dépendant et réversible), induisant ainsi une diminution de l’exposition acide de l’œsophage lors d’un reflux gastro-œsophagien. Ils sont indiqués ainsi dans le pyrosis et les régurgitations acides du reflux gastro-œsophagien.Par exemple, l’oméprazole, l’ésoméprazole ou le pantoprazole seront proposés en cure courte à raison de 20 milligrammes par jour. On conseillera la prise avant le repas du matin en cas de symptômes prédominants la journée, avant le repas du soir en cas de symptômes prédominants la nuit. La prise des gélules pendant 2 à 3 jours consécutifs peut être nécessaire pour l’obtention d‘une amélioration des symptômes. Une fois les symptômes disparus, le traitement doit être arrêté (en général en 7 jours). Les IPP sont bien tolérés, on peut retrouver quand même quelques effets indésirables tels que diarrhées ou céphalées.Les « pansements »Plus spécifiquement dans les aigreurs d’estomac, la diméticone (qu’on retrouve par exemple dans Polysilane, Pepsane) a un effet « pansement ». Elle est à prendre avant les repas.Les dispositifs médicauxParmi les dispositifs médicaux, Esoxx One (à base d’acide hyaluronique et de sulfate de chondroïtine, constituants de la matrice extracellulaire), a pour but de protéger la paroi de l’œsophage contre l’action de l’acide chlorhydrique ; Neobianacid, à base de complexes moléculaires végétaux et minéraux et de fraction flavonoïque, a pour but de former un effet barrière et de calmer l’irritation de la muqueuse ; GANatura, à base d’un complexe de polysaccharides (à partir d’Aloe vera, de Malva sylvestris) et de minéraux (calcaire et nahcolite), et de fraction flavonoïque (obtenue à partir de Matricaria recutita) forme un film protecteur tapissant la muqueuse et tamponne l’acidité de l’estomac.Les médecines naturellesPour ceux qui recherchent une solution plus naturelle, Gastrogel est à base de dolomite naturelle (calcium et magnésium), de pectine (effet barrière) et d’extraits de racine de pissenlit (régulation de l’acidité de l’estomac).Côté homéopathie, on peut conseiller Robinia pseudo-acacia 5 CH (5 granules lors des symptômes douloureux) et si le reflux fait suite à un repas copieux ou gras, associer Nux vomica 9 CH.En aromathérapie, l’huile essentielle de camomille matricaire revendique une action sur les brûlures et sur le reflux.Le laboratoire Pileje propose aussi Digebiane RFx, à base de mélisse (favorisant la vidange gastrique), de réglisse (mucoprotecteur) de pectine et d’alginate de sodium (pansements gastriques), de bicarbonate de sodium et carbonate de calcium.