Quand consulter ?
Concernant les plaies, une consultation s’avère indispensable en cas de lésion ouverte, profonde et/ou étendue ou lorsqu’elles touchent des zones sensibles comme le visage, le cou ou le crâne. De plus, un saignement au rythme des pulsations du cœur peut révéler une atteinte artérielle et doit être exploré. Enfin, les patients diabétiques ou immunodéprimés doivent être orientés vers un médecin en raison d’un risque infectieux plus important.
Pour ce qui est des brûlures, un avis médical est indispensable si elles concernent un nourrisson, un enfant de moins de 5 ans ou une personne âgée. Elle l’est également si la brûlure est étendue, si elle siège sur le visage, les mains, le cou ou le périnée ou encore si elle est du 3e degré. Enfin, une brûlure survenue lors d’une explosion, d’une électrisation, par manipulations de produits chimiques ou d’un incendie en lieu clos (risque d’intoxication au monoxyde de carbone) ou un patient ayant un terrain fragile (diabète, immunodépression, insuffisance cardiaque…) sont autant d’autres facteurs imposant un avis médical en urgence.
Quant aux entorses, la présence d’un hématome ou l’impossibilité de mobiliser l’articulation concernée requièrent une consultation. Des séances de kinésithérapie peuvent également être nécessaires afin d’obtenir une récupération complète et d’éviter des récidives.
Devant une plaie : rincer et désinfecter
Une infection peut se développer à partir d’une plaie en quelques jours ; elle se traduit alors par une rougeur, une douleur et la présence éventuelle de pus. Des signes généraux comme de la fièvre ou des ganglions douloureux signent une infection plus importante.
Pour éviter cela, il faut tout d’abord rincer la plaie à l’eau tiède ou au sérum physiologique afin d’éliminer sang, corps étrangers ou salissures. Après l’avoir séchée, un antiseptique pourra alors être appliqué. Ce protocole est suffisant pour une plaie bénigne. Dans d’autres cas, notamment devant la morsure d’un animal, le risque infectieux est trop important pour s’en tenir à une simple antisepsie locale. Ainsi, une consultation pour mettre en place une antibiothérapie sera indispensable.
Vos vaccinations sont-elles à jour ?
La prise en charge d’une plaie à l’officine implique de vérifier que la vaccination antitétanique du patient est à jour. Chez l’adulte, des rappels DTP (Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite) doivent être pratiqués à 25 ans (en y associant la coqueluche), 45 ans puis tous les 10 ans à partir de 65 ans.
Brûlure : refroidir en urgence !
Lors d’une brûlure, le premier geste (et le plus important) doit être de la refroidir afin de la soulager et d’éviter son extension. On peut ainsi rappeler la « règle des 15 » : faire couler un filet d’eau à 15 °C pendant au moins 15 minutes et à environ 15 cm de la lésion. Cette règle ne doit par contre pas être appliquée chez les grands brûlés qui souffrent rapidement d’hypothermie et doivent être réchauffés avec une couverture de survie. Pour rappel, les éventuelles phlyctènes ne doivent pas être percées afin d’éviter de créer une porte d’entrée aux germes.
Bien réagir en cas d’épistaxis
Lors d’un saignement de nez, il faut pencher la tête légèrement vers l’avant, et non l’inverse (ce que font beaucoup de patients). La narine concernée doit ensuite être comprimée pendant plusieurs minutes afin d’interrompre le saignement. On peut également conseiller au patient d’appliquer du froid pour favoriser la vasoconstriction. Enfin, il faudra éviter de se moucher dans les heures qui suivent pour ne pas risquer de relancer le saignement.
Le protocole GREC en cas d’entorse
Lors d’une entorse, la prise en charge de base repose sur le protocole GREC : Glaçage, Repos (arrêt de l’activité physique), Élévation (afin de diminuer l’œdème) et Compression (au moyen d’un strapping ou d’une attelle). À noter que l’application de froid peut également être utile lors d’un choc, d’un claquage, d’une déchirure musculaire ou d’une tendinite.
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