Les mots du conseil

« On m’a conseillé une activité physique »Une durée d’exercice d’au moins 2 h 30 par semaine d’activité physique d’intensité modérée et 2 ou 3 séances hebdomadaires d’activités de renforcement musculaire, sont recommandées par la HAS (mise en place progressive). Rappeler que jardiner, faire le ménage, marcher au lieu de prendre sa voiture sont aussi des activités physiques.« Comment adapter mon alimentation ? »Chaque cas est différent mais de façon générale, il est préconisé de privilégier une alimentation méditerranéenne.Pour contrôler les lipides, diminuer la consommation de viandes grasses, de charcuterie, de fromages gras, de fruits oléagineux, ainsi que de tous les produits de type biscuits sucrés et salés. Privilégier ceux favorisant les apports en acides gras essentiels polyinsaturés (huile de colza).Pour contrôler les glucides, la répartition glucidique optimale semble être de 10 % à 20 % des apports totaux au petit-déjeuner, et de 40 % à 45 % des apports totaux au déjeuner et au dîner. Conseiller le pain et les féculents, les légumes verts selon la tolérance du patient et la consommation de 2 à 3 fruits par jour.Réduire la consommation d’alcool et augmenter l’apport en fibres alimentaires.En cas de surpoids, le régime alimentaire visera une perte de poids : même modérée (5 % à 15 % du poids maximal initial), elle a un effet bénéfique démontré sur la glycémie et l’hémoglobine glyquée chez le sujet diabétique de type 2. Bien sûr, les objectifs de poids doivent être réalistes et individualisés, et s’inscrire dans la durée.« Pourquoi et comment surveiller mes pieds ? »Prévenir le patient qu’il peut se blesser sans s’en rendre compte lorsqu’il a perdu sa sensibilité nerveuse et ne ressent pas la douleur ! En prévention, ne pas marcher pieds nus, porter des chaussures confortables (pas sans chaussettes), limer ses ongles de pieds plutôt que les couper, faire appel à un pédicure-podologue si besoin pour les soins du pied (cors, durillons…), laver et examiner quotidiennement ses pieds, puis bien les sécher afin d’éviter une macération, ne pas utiliser de bouillotte, faire examiner régulièrement ses pieds pour vérifier leur sensibilité…SurveillancesOn ne surveille pas que les pieds ! On surveille aussi les gencives (respecter un brossage des dents deux fois par jour avec une brosse à dents souple), et les infections qui sont plus fréquentes et plus graves chez le diabétique de type 2 (infections urinaires, respiratoires, cutanées…). Outre le suivi classique du diabète (clinique, bilan biologique avec notamment glycémie et hémoglobine glyquée, cardiologique, rénal), une consultation chez le dentiste et chez l’ophtalmologue est recommandée au moins une fois par an.Sevrage tabagiqueLa dispensation d’une ordonnance de diabétique est aussi l’occasion d’aborder le sevrage tabagique !         AutosurveillanceL’autosurveillance n’est pas systématique dans le diabète de type 2, elle dépend du traitement (systématique en cas d’insulinothérapie) et de l’atteinte ou non des objectifs.Pour un prélèvement capillaire réussi et sans douleur, rappeler les bonnes règles de pratique :- Se laver les mains avec eau et savon (pas de solution hydroalcoolique) et bien les sécher ;- Introduire la bandelette dans le lecteur ;- Changer la lancette de l’autopiqueur ou changer d’autopiqueur à usage unique à chaque prélèvement capillaire ;- Régler la profondeur de l’autopiqueur ;- Varier les points de ponction (tous les doigts peuvent être utilisés) ;- Piquer le doigt sur la face externe (éviter le centre de la pulpe du doigt) ;- Masser délicatement le doigt piqué si la circulation est difficile ;- Prélever la goutte de sang et lire la glycémie sur le lecteur ;- Noter dans le carnet d’autosurveillance le résultat, l’heure et les conditions dans lesquelles la mesure a été effectuée (par exemple après une activité physique, dans des conditions inhabituelles comme une forte chaleur, un rhume, une fièvre, un stress…) ;- Jeter la lancette dans le collecteur DASRI.Pour rappel, un lecteur de glycémie est remboursable tous les 4 ans. Un autopiqueur est remboursable tous les ans.Comment reconnaître les symptômes d’hyperglycémie et d’hypoglycémie ?L’hyperglycémie qui se prolonge se traduit par une fatigue, une soif, la langue sèche, des urines abondantes. Attention : la présence de sucre et de corps cétoniques peut être une urgence (acidocétose)…L’hypoglycémie se manifeste par des sueurs, une pâleur, une fringale, une vision floue, des tremblements, une sensation de faiblesse, des troubles de l’humeur… et peut aller jusqu’au coma hypoglycémique. Dans les cas les plus classiques, elle nécessite dans l’immédiat un resucrage (3 morceaux de sucre, une briquette de jus de fruits, une cuillère à soupe de miel ou de confiture correspondent à 15 grammes de glucides) et une nouvelle prise de glycémie.« Je pars en voyage »- Emporter toujours de quoi se sucrer et s’hydrater !- Au-delà des 3 heures de décalage horaire, adapter en amont avec son médecin le traitement (régime alimentaire, médicaments et/ou injections…). En effet, à titre d’exemple, en allant vers l’ouest (journée allongée), il faudra éventuellement ajouter de l’insuline rapide. Le traitement oral peut également être revu en cas de décalage horaire (risque d’hypoglycémie en cas de prises trop rapprochées d’antidiabétiques oraux).- On peut ne pas avoir très faim si l'on est sujet au mal des transports, ce qui nécessite une vigilance accrue.- Surveiller sa glycémie et ce qui peut la modifier : changement d’alimentation (fruits exotiques très sucrés, thés très sucrés…), modification d’activité physique (vacances plutôt sportives ou à l’inverse vacances farniente, sans oublier des gestes anodins comme porter des valises sur un long trajet ou faire une excursion…), rythme des repas, chaleur (le risque d’hypoglycémie est plus élevé dans les endroits plus chauds par résorption plus rapide de l’insuline)…