L’autosurveillance est primordiale dans la prise en charge du diabète et doit être bien comprise de nos patients.Les objectifsLes complications du diabète sont liées à l’ancienneté de la pathologie et au niveau moyen des glycémies. C’est pourquoi le patient doit être capable d’effectuer une auto-surveillance glycémique afin d’adapter au mieux son traitement, d’éviter les situations de crise mais aussi de s’impliquer dans la gestion de sa pathologie. Ces autocontrôles doivent donc s’inscrire dans une démarche d’éducation thérapeutique.Les recommandations diffèrent selon le type de diabète. Chez les sujets atteints de diabète de type 1, au moins 4 contrôles glycémiques quotidiens doivent être réalisés, en pré- et post-prandial. Il peut bien entendu être nécessaire d’augmenter ces contrôles dans certaines situations tels qu’une activité physique intense, un voyage, lors d’une maladie surajoutée… Les objectifs glycémiques sont pour eux de 70 à 120 mg/dl avant les repas et inférieur à 160 mg/dl en post-prandial (soit 2 heures après les repas).Chez les patients atteints de diabète de type 2, l’autosurveillance glycémique n’est pas systématique. Elle est impérative chez ceux traités par insuline à raison de 2 à 4 fois par jour selon le schéma thérapeutique. Pour ceux traités par insulinosécréteurs ou ayant des traitements ne permettant pas d’atteindre leurs objectifs, elle peut être proposée à une fréquence moindre : de 2 fois par semaine (à des moments différents de la journée) à 2 fois par jour. Dans le diabète de type 2, les objectifs glycémiques sont de 70 à 120 mg/dl avant les repas et inférieurs à 180 mg/dl en post-prandial.À noter que lors d’un diabète gestationnel, les recommandations comprennent un minimum de 4 contrôles par jour et des objectifs glycémiques inférieurs à 95 mg/dl avant les repas et à 120 mg/dl en post-prandial.En pratiqueL’autosurveillance débute par un contrôle de la glycémie capillaire. Après s’être lavé les mains à l’eau tiède et les avoir correctement séchées, on peut conseiller au patient de se masser le bout des doigts pour stimuler l’afflux sanguin. Il peut alors prélever une goutte de sang à l’aide d’un autopiqueur sur la face latérale (afin d’éviter les terminaisons nerveuses) d’un de ses doigts, en épargnant le pouce et l’index, et en changeant de doigt à chaque contrôle. Cela lui permettra d’obtenir la valeur de sa glycémie à l’aide son lecteur. L’autocontrôle peut également se faire à l’aide d’un capteur implanté dans le bras, source de plus de confort pour certains patients.Les résultats de ces contrôles doivent être notés dans un carnet ou mis en mémoire dans un logiciel ou une application adaptée. Il s’agit d’un outil important pour le diabétologue à chaque consultation pour adapter le traitement. Pour le patient, c’est aussi un moyen de voir la manière dont réagit son organisme à des séances de sport, des repas plus ou moins riches, un voyage, une pathologie bénigne… et de pouvoir à l’avenir anticiper pour éviter des situations à risques.Autre contrôle fondamental, celui de la recherche de corps cétoniques dans les urines au moyen de bandelettes. Celle-ci est d’un intérêt majeur lorsque les glycémies sont élevées. En pratique, elle doit être systématique dès que le taux de glucose sanguin dépasse 2,5 g/L. En effet, chez les patients insulino-traités (et notamment les porteurs de pompe à insuline en raison du risque de décompensation rapide), la présence de corps cétoniques dans les urines laisse craindre la survenue d’une acidocétose à court terme. Complication aiguë du diabète, l’acidocétose entraîne très souvent des maux de ventre intenses, des nausées, un essoufflement, une polyurie et confère à l’haleine une odeur d’acétone rappelant celle de la pomme. Sa prise en charge est hospitalière.
L'autosurveillance
Publié le 16/02/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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