Un peu de physiopathologie

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Publié le 13/09/2018
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Les puces peuvent être à l'origine de complications comme la dermatite allergique par piqûre de puce (DAPP). Cette manifestation correspond à une réaction d’hypersensibilité cutanée provoquée par la salive de puce, sur le mode allergénique. Certains animaux sont plus sensibles, et développeront une DAPP quel que soit le degré d'infestation. Le prurit intense expose l'animal à un risque infectieux, sous l'effet du grattage. Le traitement consiste généralement à administrer un antihistaminique en complément de l'antiparasitaire.
La lutte contre les parasites externes est aussi une lutte antivectorielle. Les puces sont des vecteurs potentiels d'un ténia, le dipylidium (Dipylidium caninum). Ce ver plat vit dans l'intestin grêle de l'animal et provoque des troubles digestifs. L'animal est contaminé par ingestion des puces, lors du léchage.
La tique est le vecteur de la piroplasmose, dont l'agent responsable est Babesia canis. La transmission de ce protozoaire de la tique à l'animal a lieu dans les 3 jours qui suivent la fixation de l’acarien. La piroplasmose entraîne une destruction des globules rouges, et se manifeste par une anémie et une grande fatigue. Sans traitement, la piroplasmose est mortelle. Il existe un vaccin, recommandé chez les chiens à risque de contamination élevée.
Enfin, la leishmaniose, transmise par le phlébotome, sévit notamment dans les régions du sud de la France. Parmi les animaux domestiques, c'est le chien qui est concerné. La maladie se traduit par une fatigue de l'animal et une perte de poils. La maladie peut être plus ou moins sévère selon les animaux ; un traitement permet de bloquer son évolution (allopurinol). Il existe un vaccin.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3456