LE DÉTOURNEMENT de médicaments (antidépresseurs, antidiabétique, baclofène…) de leur indication initiale dans le but de perdre des kilos superflus n’est pas seulement inefficace, il est dangereux. Quand bien même l’utilisation de médicaments à des fins d’amaigrissement est licite, elle reste peu satisfaisante au regard du rapport bénéfice/risque, indique un rapport d’évaluation de l’agence nationale du médicament (ANSM). Il précise par ailleurs que cet arsenal est bien maigre avec le Xenical (orlistat), le Saxenda (liraglutide) ou encore le Mysimba qui a obtenu une AMM européenne contre l’avis de la France.
L’ANSM pèse également ses mots pour dénoncer les prescriptions magistrales qui contiennent des substances actives détournées de leur AMM (antidiabétiques, diurétiques, psychotropes, hormones thyroïdiennes) ainsi que certaines plantes faisant l’objet de surveillance en pharmacovigilance comme le Citrus aurantium, la Garnicia cambodgia, les Aristolochiaceae (Mutong ou Fangij en chinois) ou encore l’Ephédra (Ma Huang).
Autour de l’ordonnance
Diabète de type 2 : recommandations actualisées pour une offre thérapeutique étoffée
Formation
L’IGAS propose de remplacer l’obligation de DPC par…
Une enquête de l’ANEPF
Formation initiale : le cursus pharmaceutique doit-il évoluer ?
Rémunération
ROSP qualité : plus que deux semaines pour s’autoévaluer !