Bien que le botulisme soit une maladie rare, il est toujours observé en France et il est nécessaire de maintenir son statut de maladie à déclaration obligatoire, selon un état des lieux publié dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire ».
Le botulisme est une maladie rare, avec une moyenne de 18 cas chaque année en France. Mais il reste une maladie sévère : 75 % des patients ont été hospitalisés et deux sont décédés au cours de la période 2013-2016, selon un article publié dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (BEH) du 6 février. Selon les auteurs, il est donc indispensable de maintenir la surveillance de cette maladie et sa déclaration obligatoire.
Le botulisme peut être alimentaire et concerne alors majoritairement des adultes. Entre 2013 et 2016, 47 cas de botulisme B ont été retrouvés en France, principalement liés à la consommation de produits de charcuterie familiale ou artisanale (jambon cru, chorizo). « La maladie se traduit généralement par des formes cliniques modérées », indique le BEH. En revanche, le botulisme alimentaire de type A (10 cas) ou F (5 cas) est responsable de formes très sévères, qui ont occasionné deux décès sur la période 2013-2016. Certains de ces botulismes de type A et F avaient pour origine des conserves de légumes (asperge), un pâté de faisan, et de la viande pour préparation de bolognaises servies dans un restaurant (3 cas).
Par ailleurs, il existe des formes de botulisme infantile (6 cas entre 2013 et 2016), qui ne sont sans doute pas dues à une ingestion alimentaire. « On suspecte plus une contamination d’origine environnementale, par ingestion de spores véhiculées par des poussières ou des parcelles de terre », indique le BEH. Ainsi, le botulisme infantile a été associé à des travaux agricoles ou de terrassement à proximité du domicile du nourrisson, ou au transport de terre contaminée par les bottes de parents agriculteurs.
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Françoise Amouroux
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