Le gouvernement va débloquer des doses de vaccins contre la grippe issues du stock d’État, suite à la demande de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a indiqué que ces doses seraient progressivement libérées pour éviter toute tension au moment des fêtes de fin d’année.
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a annoncé, le 29 novembre, que le gouvernement allait débloquer des doses de vaccins contre la grippe issues du stock d’État, tout en se montrant rassurante sur la disponibilité actuelle des vaccins en pharmacie. Alors que l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’est inquiétée de ruptures de stock localisées de vaccins antigrippaux et d’une baisse des stocks chez les grossistes, la ministre a estimé qu’il n’y avait pas d’urgence : « Plus de 90 % des pharmacies ont plus de dix boîtes en réserve, a-t-elle assuré sur “France Info”. L’approvisionnement est solide et suffisant, avec une disponibilité qui permet à chacun d’accéder à la vaccination sans difficulté. » S'il y a parfois des « tensions locales », ces officines peuvent commander des vaccins « auprès des industriels ».
En effet, CSL Seqirus (qui commercialise Flucelvax et Fluad) et Sanofi (Efluelda et Vaxigrip) ont indiqué, le 28 novembre, qu’ils disposaient de stocks de vaccins suffisants. Et tout particulièrement de vaccins améliorés qui sont remboursables chez les personnes de 65 ans et plus. Sanofi a notamment assuré avoir anticipé les nouvelles recommandations de la Haute Autorité de santé pour la vaccination des seniors avec un vaccin amélioré (Efluelda, Fluad) en produisant davantage de doses d’Efluelda. Après un démarrage de la campagne de vaccination plus rapide que l’an dernier, seulement 50 % des 65 ans et plus étaient vaccinés la semaine dernière, dont seulement 30 % avec un vaccin amélioré. Le laboratoire a invité les pharmaciens à recourir de préférence à un vaccin amélioré plutôt qu’un vaccin à dose standard.
Alors que l’épidémie de grippe est sur le point de démarrer dans l’Hexagone (trois régions sont passées en phase pré-épidémique la semaine du 17 au 23 novembre), Stéphanie Rist assure que « pour accompagner la période des fêtes et éviter toute tension », le gouvernement va « libérer progressivement les doses supplémentaires déjà sécurisées, afin de continuer à répondre aux besoins partout sur le territoire. » L’USPO se félicite que le ministère de la Santé ait « pris la mesure de l’alerte des pharmaciens », commente Pierre-Olivier Variot, son président. « Reste à savoir le mode d’approvisionnement : si les pharmaciens commandent le lundi et le mardi et reçoivent les doses de Vaxigrip dix jours plus tard, ce ne sera pas fluide ni efficient. »
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