Plus de la moitié des soignants comptent se faire vacciner contre le Covid, selon une enquête de la plateforme Covigie. Et face aux difficultés d’organisation, 70 % d’entre eux comptent sur la « pharmacie voisine ».
Une enquête a été menée auprès de 5 216 soignants (incluant des médecins, des infirmiers, des pharmaciens, des sages-femmes, des kinésithérapeutes, des ostéopathes et des chiropraticiens) du 7 au 13 décembre par Covigie. Selon ses résultats, 56 % des soignants ont indiqué qu’ils allaient se vacciner contre le Covid-19, et 21 % reconnaissaient qu’ils ne savaient pas encore. 60 % estiment que la vaccination ne doit pas être obligatoire pour les soignants. Ils sont 37 % à déclarer qu’ils comptent encourager tous leurs patients à se faire vacciner et 25 % le feront seulement pour leurs patients à risque.
À la question de savoir s’ils sont prêts à vacciner leurs patients, question destinée aux médecins, pharmaciens, infirmiers et sages-femmes uniquement (soit plus de 3 800 réponses), 89 % répondent par l’affirmative. Ils craignent néanmoins rencontrer des difficultés liées au respect de la chaîne du froid (94 %), au manque d’informations sur la chaîne de distribution (75 %) et au manque de consignes claires des autorités de santé (74 %). Cependant, en cas de difficulté, ils sont 70 % à affirmer pouvoir compter sur la « pharmacie voisine », citée loin devant les CPTS et les centres hospitaliers (33 % chacun), les maisons et pôles de santé et les centres Covid-19 (31 % respectivement).
Une confiance renouvelée dans la pharmacie d’officine qui fait écho aux demandes des élus - 70 sénateurs ont demandé fin décembre que les pharmaciens d’officine puissent vacciner contre le Covid - comme des patients, de donner la main au pharmacien dans cette campagne. « Médecins, pharmaciens, infirmières, tous les acteurs en capacité de vacciner doivent être mobilisés », a ainsi martelé France Assos Santé mardi dernier. L’association ajoute qu’en prévision des prochaines phases de la campagne, elle souhaite que « chacun puisse se faire vacciner au plus près de chez lui, après avoir obtenu l’avis de son médecin traitant ».
Alors que les critiques s’accumulent contre la lenteur de ce début de campagne et que les bonnes volontés se multiplient pour participer à l’accélération promise par le gouvernement, les pharmaciens - qui se sont positionnés pour être vaccinateurs bien avant l’arrivée du premier vaccin - attendent une réponse claire du Premier ministre et du ministre de la Santé lors du point d’information Covid aujourd’hui à 18 heures.
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