Quand le cortège de 500 personnes, démarré sous la bruine, est passé devant une pharmacie ouverte rue de Bordeaux à Tours (37), elle a symboliquement baissé son rideau et éteint sa croix verte. De fait, l’ambiance n’était pas du tout violente mais bel et bien festive et même musicale grâce à une fanfare d’étudiants en pharmacie.
« Nous étions beaucoup plus qu’en 2014 et c’était très joyeux », se réjouit Matthieu Joubert, titulaire à Sainte-Maure-de-Touraine (4 100 habitants), président de l’USPO pour la région Centre Val-de-Loire et de l’Indre-et-Loire. Ce jour, le département affiche 92 % de mobilisation et neuf réquisitions. « C’est très satisfaisant de voir la mobilisation des pharmaciens et de leurs équipes. Des étudiants ont également rejoint le cortège, notamment concernant la réforme du troisième cycle en attente depuis des années », ajoute-t-il alors qu’il a choisi de quitter les rangs tourangeaux avant la fin pour aller gonfler ceux de la Capitale. Le cortège a pris le temps de déposer un communiqué à la Préfecture. En fin de manifestation, une délégation composée de Julien Chauvin, titulaire à Tours, président du syndicat des pharmaciens d’Indre-et-Loire et président de la commission « Études et stratégies économiques » de la FSPF, et d’Étienne Le Pape, titulaire à Saint-Cyr-sur-Loire en périphérie de Tours, représentant de l’USPO en Indre-et-Loire, ont été reçus par la sous-direction de la CPAM locale. « Et écoutés », dixit ce dernier. Et ce, dans un département avec 95 % de grévistes, mais « une quinzaine de pharmacies restées ouvertes dans Tours », regrette-t-il.
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