Les substituts au sel de table, à base de potassium, vendus en pharmacie, présentent des risques pour certains patients. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), les personnes traitées pour hypertension artérielle, diabète, insuffisance cardiaque ou ayant une fonction rénale réduite ne devraient consommer ces produits que sous contrôle médical.
Les substituts de sel à base de chlorure de potassium, utilisés pour réduire la quantité de sodium dans le régime alimentaire, sont vendus en pharmacie ou en supermarché sans contre-indication. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), leur consommation peut cependant augmenter le taux de potassium dans le sang à un niveau élevé, avec des conséquences graves pour certains patients à risque.
Un apport excessif de sel de table augmentant le risque d’hypertension artérielle, l’OMS préconise de consommer moins de 2 g de sodium par jour (soit moins de 5 g de sel de table). Les populations qui doivent suivre un régime hyposodé ou « pauvre en sel » pour raison de santé se tournent parfois vers ces substituts à base de chlorure de potassium.
Le potassium est essentiel à notre organisme et est déjà présent naturellement dans l’alimentation : dans les féculents, les produits céréaliers, les légumes, les produits laitiers, le chocolat ou la banane. Le chlorure de potassium est, par ailleurs, utilisé dans de nombreux produits alimentaires transformés. Pour une population en bonne santé, le risque d’un apport en potassium supérieur aux recommandations de 3 500 mg/j « semble limité », selon l’ANSES. En revanche, une hyperkaliémie élevée (supérieure à 6,5 millimoles par litre, soit environ 254 mg/l) peut conduire à des troubles du rythme cardiaque, potentiellement mortels, chez certains patients. Ces risques sont majorés par la déshydratation, chez les personnes âgées notamment.
Les personnes les plus à risque d’hyperkaliémie en cas d’utilisation inappropriée de sels de potassium sont : les insuffisants rénaux de stade terminal, les diabétiques ; les insuffisants cardiaques ; les hypertendus ; les sujets âgés, ceux-ci étant plus fréquemment traités pour l’hypertension artérielle, le diabète, l’insuffisance cardiaque ou une diminution de la fonction rénale.
L’ANSES recommande d’informer de ces risques les personnes qui doivent diminuer leurs apports en sel lors de l’achat de ces compléments alimentaires. L’agence estime également que des étiquettes d’information sur les produits devraient stipuler que « les personnes traitées pour hypertension artérielle, diabète, insuffisance cardiaque ou ayant une fonction rénale réduite sont invitées à ne consommer le produit que sous contrôle médical ».
A la Une
Analogues du GLP-1 : à partir du 1er juin, dispensation possible sans formulaire (et sans tiers payant)
Prescription
Ordonnances d’IPA : c’est toujours le flou
Antibiorésistance
L’azithromycine dans le viseur de l’EMA
Gestion des tensions d'approvisionnement
La dispensation à l’unité étendue à tous les médicaments de quétiapine