Santé publique

Variole du singe : des élus et des associations estiment que l'action du gouvernement est « insuffisante »

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Publié le 02/08/2022
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L'association Act-Up Paris demande l'accélération de la campagne de vaccination contre la variole du singe

L'association Act-Up Paris demande l'accélération de la campagne de vaccination contre la variole du singe
Crédit photo : Capture d'écran Twitter

Dans une tribune publiée ce mardi par le journal en ligne « HuffPost », un collectif réunissant près de 200 personnes exige la création d'une commission d’enquête sénatoriale sur l'action du gouvernement face à l'épidémie de variole du singe.

Parmi les signataires, des élus (Sandrine Rousseau, Michèle Rubirola, Sandra Regol...), des médecins ou encore des responsables associatifs (AIDES, Act-up Paris, Médecins du monde...) qui dénoncent avec virulence la stratégie du gouvernement pour lutter contre l'épidémie de variole du singe. « L’action du gouvernement (...) est totalement insuffisante face à l’ampleur de la situation », accusent les signataires. Ces derniers critiquent notamment « la lenteur extrême de mise en route et le sous-dimensionnement » de la campagne de vaccination, ainsi que « l’absence d’information transparente sur le nombre de vaccins disponibles ou les commandes à venir ».

Les membres de ce collectif dénoncent en particulier le nombre insuffisant de « créneaux disponibles (pour être vacciné) partout sur le territoire national ». Ils demandent aux parlementaires de « mettre fin au secret sur la stratégie gouvernementale afin d''évaluer la qualité de cette stratégie ».

Selon le dernier bilan de Santé publique France, publié le 29 juillet, 1 955 cas confirmés ont été recensés en France depuis le 20 mai, date à laquelle un premier cas a été détecté sur le territoire national. Face à cette flambée des cas, plus de 42 000 doses de vaccin contre la variole ont été déstockées et la vaccination a été élargie aux publics les plus à risque : les hommes ayant des relations sexuelles avec un ou plusieurs hommes, les personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples, les travailleurs du sexe et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

Face aux critiques, le ministre de la Santé, François Braun, avait assuré fin juillet que la France n'avait « pas pris de retard » et affirmé que le stock de vaccins anti-variole était « très conséquent ». Il avait toutefois refusé d'en préciser l'ampleur, plaidant le secret défense car la variole peut servir d'arme biologique. 

Avec l'AFP


Source : lequotidiendupharmacien.fr