Trois associations appellent le gouvernement à utiliser les outils juridiques dont ils disposent pour faire baisser le prix des nouveaux traitements contre l'hépatite C. Pour elles, c'est le seul moyen de garantir l'accès universel à ces traitements tout en préservant les comptes sociaux.
« La promesse de l’accès universel aux nouveaux traitements de l’hépatite C, annoncée par la ministre de la Santé en mai 2016, n’est toujours pas tenue », déplorent Médecins du Monde, la Fédération SOS hépatites et le Comité pour la santé des exilés (Comede), dans un communiqué. Les trois associations soulignent surtout la problématique du prix exorbitant de ces nouveaux médicaments, à l’origine du rationnement de l’accès aux soins. Même les traitements nouvellement commercialisés sont hors de prix. Ainsi, le ministère de la Santé vient d'autoriser le remboursement de Zepatier (efficace pour les génotypes 1 et 4) commercialisé par le laboratoire MSD à 28 700 euros le traitement de 12 semaines. « Si son prix est inférieur à ceux commercialisés par Gilead en France (46 000 euros), il reste artificiellement fixé et encore bien trop élevé », martèlent les associations, qui proposent d’autres leviers pour faire baisser ces prix. « Le gouvernement dispose d’un instrument légal fort, la licence d’office (prévue à l’article L 613-16 du code de la propriété intellectuelle) qui permet de s’approvisionner en médicaments génériques. Le gouvernement a également la possibilité de fixer unilatéralement le prix du médicament dans l'intérêt de la santé publique, outil renforcé par la dernière loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS 2017). Ces instruments doivent être immédiatement utilisés pour définir un prix juste, seul moyen pour garantir un accès universel aux traitements tout en préservant la santé des comptes sociaux. »
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