Au cours des vingt dernières années, l’incidence de certaines formes de cancer a augmenté chez les adolescents et les jeunes adultes (15 à 39 ans), comme le démontre une étude de Santé publique France, à laquelle a également participé l’Institut national du cancer.
Selon ces travaux, qui couvrent une période allant de 2000 à 2020, ce sont précisément six formes de cancers qui ont vu leur incidence augmenter chez les 15-39 ans : les lymphomes d’Hodgkin, les glioblastomes, les liposarcomes, les carcinomes colorectaux, les carcinomes du sein et les carcinomes du rein. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont appuyés sur les données de près de 55 000 adolescents et jeunes adultes ayant eu un diagnostic de cancer dans 19 départements.
Globalement, les cancers restent bien plus rares dans cette catégorie d’âge que chez des patients plus âgés. Cependant, cette augmentation de l’incidence de certains cancers chez les 15-39 ans au cours des vingt dernières années appelle désormais à conduire « de nouvelles études pour mieux identifier les facteurs de risque sous-jacents responsables de ces tendances afin de promouvoir ou de renforcer la prévention chez les adolescents et les jeunes adultes », souligne Santé publique France. « L'obésité pourrait être un facteur explicatif de l'augmentation des cancers du système digestif, y compris colorectal, ainsi que des cancers du rein », avance par exemple l’étude, précisant bien que cette hypothèse restait à démontrer. Sans surprise, des différences sont également observées entre les hommes et les femmes. Les cancers les plus fréquents chez les hommes âgés de 15 à 39 ans sont les cancers des testicules, les lymphomes hodgkiniens ou non hodgkiniens, les mélanomes, les cancers gastro-intestinaux et urinaires alors que chez les femmes il s’agit des cancers du sein et de la thyroïde, ainsi que des mélanomes.
Sur la période 2000-2020, d’autres cancers (cancers de la tête et du cou, mélanomes) ont vu dans le même temps leur incidence diminuer chez les adolescents et jeunes adultes. Pour d’autres (cancer du col de l’utérus, cancer du col de l’utérus), les chiffres montrent une stabilisation sur les dernières années de la période étudiée. Les chercheurs réaffirment au passage l’importance d’arriver à une meilleure couverture vaccinale contre le papillomavirus (HPV), avec l’objectif d’immuniser 80 % des adolescents à l’horizon 2030.
Une idée de l’assurance-maladie
Médicaments, pansements : quelle est cette expérimentation contre le gaspillage ?
A la Une
Révision de la grille des salaires : ce qui va changer
Expérimentation
Vaccination du voyageur chez Wellpharma
Mécénat Chirurgie Cardiaque
Challenge cœurs actifs, le tour du monde de Pharmactiv