À la suite de l'annonce de l'administration américaine, Emmanuel Macron s'est dit à son tour favorable à la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid. De son côté, l'Union européenne est « prête à discuter » de la proposition venant des États-Unis.
Réclamée par plusieurs pays, dont l'Inde et l'Afrique du Sud, afin d'accélérer la production, la possibilité de lever les protections de propriété intellectuelle des vaccins anti-Covid fait son chemin. Alors qu'il inaugurait ce matin un vaccinodrome à Paris, Emmanuel Macron s'est dit « tout à fait favorable » à cette idée. Une surprise alors que le président de la République avait affirmé son opposition à la levée des brevets des vaccins anti-Covid pas plus tard que le 23 avril. « Oui nous devons évidemment faire de ce vaccin un bien public mondial », a déclaré aujourd'hui le chef de l'État, qui estime cependant que la priorité reste « le don de doses » aux pays les plus démunis (via le programme Covax de l'Organisation mondiale de la santé) et la production « en partenariat avec les pays les plus pauvres ».
Cette déclaration d'Emmanuel Macron fait suite à l'annonce du gouvernement américain, le 5 mai. « Il s'agit d'une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie du Covid-19 appellent à des mesures extraordinaires », a souligné la représentante américaine au Commerce. « L'administration croit fermement aux protections de la propriété intellectuelle, mais pour mettre fin à cette pandémie, elle soutient la levée de ces protections pour les vaccins contre le Covid-19 », a-t-elle ajouté. Le soutien américain à la proposition de lever les brevets a ravi l'OMS et son directeur général qui ont qualifié d'« historique » la prise de position de Washington. Autre preuve que les lignes bougent dans ce dossier, l'Union européenne s'est dite également prête à discuter « de toute proposition qui s'attaquerait à la crise de façon efficace et pragmatique », a indiqué la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui a par ailleurs appelé tous les pays producteurs de vaccins « à autoriser les exportations (...) dans l'immédiat ».
La déclaration du gouvernement américain n'a en revanche pas beaucoup plu à l'industrie pharmaceutique. « Suspendre les brevets ne va pas augmenter la production ou fournir les solutions pratiques dont on a besoin pour combattre cette crise sanitaire mondiale », a réaffirmé la Fédération internationale de l'industrie pharmaceutique (IFPMA), qui estime qu'une telle mesure serait contre-productive. « Nous n'avons de cesse de le dire, une suspension est la réponse simple mais fausse à un problème complexe », argumente l'IFPMA.
Avec l'AFP.
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