En France, seulement un enfant sur vingt a été vacciné contre le Covid-19

Selon une étude de Santé publique France, le taux de vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans contre le Covid-19 a été bien plus faible en France que dans d’autres pays. Même les enfants présentant des comorbidités et à risque de forme grave ont été peu nombreux à être vaccinés.

Ces travaux, basés sur les données de plus de 320 000 enfants âgés de 5 à 11 ayant reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19 entre le 1er janvier 2021 et le 15 novembre 2023, montrent en effet que seulement un enfant sur vingt appartenant à cette classe d’âge a bien été vacciné. Un taux de vaccination qui est donc très faible, y compris chez les enfants à risque de forme grave (moins de 8 % d’entre eux ont été immunisés, soit un enfant sur treize). En matière de vaccination des enfants contre le Covid-19, la France a donc enregistré des résultats beaucoup moins bons que d’autres pays, comme l’Italie ou les États-Unis, où respectivement 38 % et 24 % des enfants de 5 à 11 ans ont été vaccinés sur les premiers mois après le début de la campagne.

Pour Santé publique France, ces chiffres décevants mettent notamment en évidence « un échec de la stratégie vaccinale chez les enfants présentant une comorbidité ». Ces travaux mettent également en lumière « des disparités régionales et sociales » dans la couverture vaccinale. Ainsi, « les enfants résidant dans une zone à faible niveau économique étaient moins vaccinés », notent les chercheurs. Concernant les disparités géographiques, l’étude de l’agence de santé publique montre des taux de vaccination particulièrement bas chez les enfants vivant en PACA (2,7 %) ou en Occitanie (3,7 %), par rapport à d’autres régions comme la Normandie (7,8 %) ou la Bretagne (7,8 % également).

Pour les enfants sans comorbidités, l'étude explique la faible adhésion des parents à la possibilité de les faire vacciner par « une très faible fréquence de formes sévères dans cette tranche d'âge ». Globalement, Santé publique France estime que ces chiffres « confortent la nécessité d'efforts supplémentaires de sensibilisation et d'information des familles sur la vaccination, particulièrement chez les enfants provenant de milieux défavorisés et souffrant de maladies chroniques », ceci afin « d’améliorer la confiance dans les vaccins ».