Alors que leur arrivée en officine et dans les supermarchés était annoncée pour la semaine dernière, les autotests de dépistage du Covid-19 vont finalement faire l’objet d’une expérimentation ce mois-ci afin d’évaluer leur fiabilité.
Il y a tout juste une semaine, le Directeur général de la Santé (DGS) annonçait avec enthousiasme que les Français pourraient se procurer des autotests dans les rayons des supermarchés et chez leur pharmacien. Huit jours plus tard, la vente de ces tests rapides est toujours interdite en France et c’est désormais la prudence qui est de rigueur du côté de la DGS. « Dans un premier temps, et avant tout déploiement supplémentaire, une expérimentation sera menée au cours du mois de mars. L’objectif est d’évaluer la qualité des prélèvements obtenus à l’aide de ces dispositifs », a en effet confirmé la DGS à « France Info » et à « CNews ». Cette expérimentation ne servira pas seulement à vérifier le niveau de performance de ces tests mais également l’aptitude des Français à les utiliser correctement. « La seconde étape du déploiement des autotests sera de les mettre en vente en pharmacie, avec pour objectif de déployer des éléments de pédagogie auprès des acheteurs concernant notamment les consignes d’utilisation, ainsi qu’une sensibilisation au contact tracing et au respect des gestes barrières, même en cas de test négatif », ajoute la DGS. Une déclaration qui confirme bien que les autotests passeront d’abord par la pharmacie avant une distribution par la GMS qui semble tout de même de plus en plus hypothétique.
Ce dimanche dans les colonnes du « Parisien », le ministre de la Santé a également fait part de ses réserves quant aux recours aux autotests dans notre pays. « J’ai essayé (les autotests) et je peux assurer que ce n’est pas aussi simple qu’on l’imagine. (Ils sont) un peu moins fiables, il faut d’ailleurs confirmer un résultat positif par un test PCR ou antigénique », a rappelé Olivier Véran, ajoutant que l’arrivée des autotests ne devrait pas s’opérer avant « plusieurs semaines », le temps notamment de mener l’expérimentation annoncée par la DGS. En rappelant que les autotests étaient « payants », au contraire des tests antigéniques et PCR, le ministre de la Santé a également reconnu, à demi-mot, que leur prise en charge par la Sécurité sociale n’était pas vraiment à l’ordre du jour.
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