Selon un sondage du Quotidien du pharmacien

Plus de 3 pharmaciens sur 4 prêts à fermer tous les samedis à partir du 27 septembre

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Publié le 31/07/2025

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Crédit photo : Sylvain Labaune

C’est l’une des mesures phares votées par l’intersyndicale (FSPF, USPO, UNPF, UDGPO, Federgy) pour lutter contre la baisse du plafond de remise sur les génériques : fermer les pharmacies tous les samedis à partir du 27 septembre. Comme le montre un sondage proposé par « Le Quotidien du pharmacien », cette idée séduit les officinaux.

Sur près de 200 pharmaciens ayant répondu au sondage mis en ligne sur notre site Internet, plus des trois quarts (77 %) se disent en effet favorables à l’idée de fermer leur pharmacie tous les samedis à compter du 27 septembre. Cette action séduit donc bien davantage les officinaux que l’idée d’une grève des télétransmissions. Seulement 39 % des pharmaciens (sur plus de 160 réponses) soutenaient cette initiative, selon l’un de nos précédents sondages.

Comme l’a admis ces derniers jours Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « la bataille du 1er août » est aujourd’hui perdue. Le prochain arrêté qui sera publié au « Journal officiel » devrait donc instituer à cette date un plafond de remise sur les génériques à 30 % (et 15 % pour les biosimilaires), contre 40 % actuellement, et instaurer un plafond unique à 20 % pour tous les médicaments en 2027. Les syndicats sont désormais tournés vers l’après et plus précisément sur la rentrée de septembre. Plusieurs actions ont déjà été votées par l’ensemble des représentants de la profession. En plus des fermetures tous les samedis à partir du 27 septembre, sont également prévues : une grève de l’organisation des gardes à partir du 1er septembre, une grève de la préparation des doses à administrer (PDA) en EHPAD à compter du 10 septembre et une « journée noire » le 18 septembre avec fermetures et manifestations. Des opérations qui s’ajoutent à celles déjà en cours, grève des gardes et refus d’appliquer le tiers payant conventionnel lors des réquisitions et sensibilisation des élus et des patients à travers des courriers et une pétition sur « change.org » déjà signée par plus de 56 000 personnes. Ce 31 juillet, l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) a également lancé un appel à la fermeture des officines pour la journée du 16 août.

« On s’oriente vers une mobilisation générale. Les pharmaciens sont unis, motivés et prêts à une lutte sans merci pour obtenir l’annulation de l’arrêté qui va être publié », expliquait Philippe Besset à la sortie d’une nouvelle assemblée générale de son syndicat le 30 juillet. Comme le rappelle le président de la FSPF, l’intensification de la mobilisation doit coïncider avec la rentrée parlementaire, en septembre. « Notre objectif va être de convaincre les députés de revenir au plafond de remise à 40 % sur les génériques, mais aussi de supprimer la possibilité qui est aujourd’hui donnée au gouvernement de fixer ce plafond par arrêté ». L’idée serait donc de revenir au fonctionnement qui était en vigueur avant la loi de finances de la Sécurité sociale (LFSS) de 2014. C’est en effet cette loi qui a introduit la possibilité de fixer ce plafond de remise par arrêté. Depuis, le gouvernement a donc la liberté de fixer le plafond de remise qu’il souhaite, « dans la limite de 50 % du PFHT et d’un mécanisme de déclaration au CEPS des remises par les industriels du médicament ».

Philippe Besset veut donc en finir avec ce système et conserver le plafond à 40 % le temps de mener des travaux avec l’assurance-maladie sur la révision du modèle de rémunération qui s’applique aujourd’hui à la pharmacie. « Nous avons déjà reçu des soutiens forts, se félicite Philippe Besset. Celui de l’ancien président de la République, François Hollande et de l’ex-ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, aujourd’hui députés, celui aussi du président du Sénat, Gérard Larcher », liste-t-il. Des poids lourds de la politique qui ont en effet critiqué la volonté du gouvernement d’abaisser le plafond de remise sur les génériques. Des soutiens qui ne seront pas de trop dans le combat qui oppose désormais les pharmaciens au gouvernement en place.

Vous avez toujours la possibilité de répondre à notre sondage : « Baisse des remises génériques : seriez-vous prêts à fermer plusieurs samedis de suite en septembre ? », en cliquant sur ce lien.