Pénuries de médicaments : un hiver qui s’annonce bien

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a lancé le 9 octobre son troisième plan hivernal, qui vise à lutter contre les pénuries de médicaments. L’instance se montre confiante quant à la disponibilité des produits pour le début de l’hiver. Nouveauté cette année, une quatorzième référence sera suivie : amoxicilline/acide clavulanique 1 000 mg/125 mg.

Pour cet hiver, l’ANSM est confiante quant à la disponibilité des médicaments et dispositifs médicaux majeurs. « Cette saison 2025-2026 débute dans un contexte de disponibilité des médicaments au niveau national favorable », indique l’agence sanitaire.

Pour cela, elle se base sur les indicateurs de disponibilité de 14 médicaments au niveau des industriels, des grossistes-répartiteurs et des officines : des antibiotiques (amoxicilline buvable 250 mg/5 ml et 500 mg/5 ml ou 1 g per os ; amoxicilline/acide clavulanique buvable 100 mg/12,5 mg ou 500 mg/62,5 mg per os ; azithromycine buvable 40 mg/ml, clarithromycine 25 mg/ml et 50 mg/ml), des médicaments contre la fièvre (paracétamol formes pédiatriques buvables multidoses), des corticoïdes (prednisolone 5 mg et 20 mg) et des traitements de l’asthme (fluticasone 50 µg et salbutamol 100 µg). À la suite des signalements de l’année passée et de l’augmentation saisonnière des prescriptions, l’ANSM a ajouté amoxicilline/acide clavulanique 1 000 mg/125 mg à la liste.

Le premier plan hivernal a été établi en 2023 après un hiver 2022-2023 marqué par d’importantes ruptures d’approvisionnement pour certaines spécialités pédiatriques majeures (paracétamol, antibiotiques, corticoïdes…). Le dispositif vise à « anticiper, suivre et gérer les éventuelles pénuries de certains médicaments et dispositifs médicaux majeurs de l’hiver et ainsi sécuriser la couverture des besoins pour les patients », résume l’ANSM. Des dispositifs médicaux sont aussi visés (certains TROD, notamment les tests multiplex grippe/angine et grippe/bronchiolite/Covid-19). Chaque mois, les représentants de la chaîne du médicament, des associations de patients et des professionnels de santé, en ville comme à l’hôpital, font un point sur les approvisionnements et formulent des recommandations.