Les négociations sur le volet économique de la convention pharmaceutique sont toujours en cours. Or, il est nécessaire qu’elles trouvent une issue rapidement afin que les pharmaciens puissent avancer sur des sujets connexes, estime la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Notamment pour avancer sur les salaires.
Les négociations économiques entre l’assurance-maladie et les syndicats de pharmaciens s’étirent en longueur. « On sent une impatience chez les pharmaciens », note Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), à l’issue de son assemblée générale du 26 mars. La FSPF doit en effet se positionner sur ce volet des négociations conventionnelles, dans lesquelles l’assurance-maladie veut mettre le paquet sur le mésusage du médicament et la fraude, quand les syndicats veulent une revalorisation des honoraires de dispensation.
Avec des échéances importantes qui approchent en juin, notamment une rencontre avec les partenaires sociaux sur les salaires et le Congrès national des pharmaciens, il est important que les négociations avec l’assurance-maladie touchent au but. « Il faut que les négociations soient bouclées fin mai, espère Philippe Besset. Si elles ne sont pas bouclées avant le 31 mai, il faudra s’attendre à ce que les pharmaciens montrent des mouvements de protestation visibles. » Autrement dit, une grève.
Pour l’heure, « compte tenu de l’ambiance avec l’assurance-maladie », le président de la FSPF a bon espoir. « On va y arriver. On a de tels besoins de pharmaciens pour libérer du temps médical qu’il est impossible qu’on n’y arrive pas », tempère-t-il.
Trois groupes de travail (sur la lutte contre les fraudes, sur les biosimilaires et sur les gardes) et une réunion multilatérale entre syndicats et assurance-maladie sont au programme de ces prochaines semaines, d’ici fin avril. Reste qu’une déception forte risque de conduire à la mobilisation.
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