Un geste parmi d’autres mais lourd de sens : lors de la table ronde réunissant quatre présidents départementaux de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et Thomas Fatôme, Antonin Bernard, co-président du syndicat des pharmaciens de l’Ain, a remis au directeur général de l’assurance-maladie un livre blanc sur la complexification administrative à laquelle sont confrontés chaque jour les officinaux dans leur exercice au comptoir.
Pouvons-nous espérer une simplification de notre métier ? Ou, dans le cas contraire, une rémunération ? Voire un assistant pharmaceutique, à l’instar de ce qui se pratique chez les médecins ? C’est avec ces mots lourds d’un quotidien vécu par tous les pharmaciens, qu’Antonin Bernard, co-président du syndicat des pharmaciens de l’Ain, a remis à Thomas Fatôme, directeur général de l’assurance-maladie, un livre blanc sur la complexification administrative.
Les exemples ne manquent pas concernant les diverses conditions de prescription, qu’il s’agisse d’un antibiotique dans le cadre d’un TROD cystite ou angine, d’une contraception d’urgence ou encore d’un vaccin. De même, en fonction des produits dispensés : stupéfiants, médicaments d’exception, agonistes du GLP-1, Repatha… le pharmacien doit se conformer à des règles de dispensation différentes. « Cette complexité ne s’arrête pas au nombre de cases à cocher, insiste le pharmacien de l’Ain. Les officinaux s’exposent à chaque fois à des risques d’indus. » Des indus qui pèsent à la fois sur l’économie de l’officine et sur le temps officinal accordé aux patients.
Un rappel à la réalité de l’exercice officinal que Thomas Fatôme n’a pas éludé. Le directeur général de l’assurance-maladie a lui-même reconnu cet « empilement » de tâches. « Nous avons commencé à recenser les cas, ce travail devrait être mené en lien avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et le ministère de la Santé », a-t-il annoncé, en prévenant toutefois qu’un outil incontournable s’impose dans cet effort de simplification : l’ordonnance numérique. Le directeur général de l’assurance-maladie incite vivement les éditeurs de logiciels à accélérer la mise en œuvre de l’e-ordonnance.
Mais tous les pharmaciens ne sont pas égaux face à la complexité administrative. En témoignent les traitements inégaux d’une CPAM à l’autre, comme le dénonce Nathalie Arnoux, présidente du syndicat des pharmaciens du Val-d’Oise. Face à plusieurs exemples, Thomas Fatôme a reconnu que « cette hétérogénéité de traitements entre les caisses régionales n’est pas acceptable. C’est notre responsabilité, par un dialogue entre le niveau local et national, de résoudre ces disparités ».
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