Infections à entérovirus

Méningites de l’été : vigilance au comptoir

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Publié le 18/08/2025

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Selon Santé publique France, les infections à entérovirus sont en augmentation, avec un pic en été. Au comptoir, des signes doivent alerter.

Les infections à entérovirus sont le plus souvent bénignes et s’accompagnent de symptômes non spécifiques (fièvre, éruption, syndrome pied-main-bouche, méningites ne nécessitant qu’un traitement symptomatique et évoluant rapidement vers la guérison sans séquelles…). Cependant, l’atteinte peut conduire dans certains cas à des formes neurologiques, respiratoires, cardiaques ou digestives sévères avec hospitalisation et décès. C’est en particulier le cas chez les nouveau-nés, en cas de déficit de l’immunité humorale, chez les patients traités par immunosuppresseurs, notamment par anticorps monoclonal rituximab ou ocrelizumab (à risque d’infections chroniques à entérovirus), ou selon le type d’entérovirus.

Or, la circulation des entérovirus a repris depuis 2022. Selon le bulletin de surveillance de Santé publique France publié le 29 juillet dernier, 2024 a été marqué par une épidémie estivale d’ampleur similaire à celle des années pré-Covid-19 et une épidémie automnale plus forte que les années antérieures, pour une augmentation des cas sur toute l’année de 60 % par rapport à 2023 (3 778 infections rapportées en 2024). Pour cette année, alors que la saison épidémique a commencé mais reste à ce stade modérée, Santé publique France constate une hausse régulière des passages aux urgences pour méningites virales depuis juin.

L’agence appelle ainsi à la vigilance des professionnels de santé. « Toute fièvre associée à une symptomatologie neurologique doit faire évoquer le diagnostic d’infection à entérovirus et impose une consultation médicale », recommande-t-elle.

La transmission du virus se fait par contact de personne à personne ou via des objets ou aliments contaminés à partir des virus excrétés au niveau du rhino-pharynx ou dans les selles. La contamination par la salive, par lésions cutanées, ou par transmission materno-fœtale est également possible. En prévention, le lavage des mains et la désinfection des surfaces sont fortement recommandés.


Source : lequotidiendupharmacien.fr