Ouvert à toutes les questions de terrain, le directeur général de l’assurance-maladie, Thomas Fatôme, a répondu aux préoccupations qui émaillent le quotidien des pharmaciens. Sabine Leny, présidente du syndicat des pharmaciens de La Réunion-Mayotte (FSPF), a soulevé la question du dispositif « carte Vitale contre tiers payant ».
Carte Vitale contre tiers payant ? La mesure est très difficile à appliquer dans les territoires d’outre-mer, particulièrement auprès des populations précaires, a exposé Sabine Leny, présidente du syndicat des pharmaciens de La Réunion et de Mayotte (FSPF). C’est une facette du métier qui s’ajoute à bien d’autres difficultés spécifiques à ces territoires, comme les délais d’approvisionnement, les délais d’écoulement des stocks après une baisse de prix, les ruptures en génériques, et l’insuffisance des coefficients de majoration. Sabine Leny, titulaire dans la commune de Bras-Panon à La Réunion, a profité de la table ronde « la CNAM répond aux pharmaciens », réunissant quatre présidents de syndicats départementaux, pour interpeller Thomas Fatôme, directeur général de l’assurance-maladie.
Celui-ci a rappelé la volonté de l’organisme payeur de réaffirmer le dispositif « carte Vitale contre tiers payant » comme principe de bon sens. « Nous faisons face à beaucoup trop de flux en mode dégradé », a-t-il constaté. Thomas Fatôme déplore ainsi 20 % de flux en mode dégradé au global en 2024, et même de 40 % pour les délivrances de stupéfiants et de 30 % pour les dispensations de médicaments onéreux. « La carte Vitale nous sécurise tous. On ne fera pas de lutte contre la fraude si on ne remet pas un certain nombre de ces sujets de base sur la table », explique-t-il.
Sur le terrain, la mesure montre déjà des effets. Selon le directeur général de l’assurance-maladie, « les taux de feuilles de soins électroniques sont en train de progresser de manière substantielle : on est passé de 70 % de FSE en septembre 2024 à 78 % en septembre 2025 », se félicite-t-il, en ajoutant que son « objectif n’est pas d’arriver à 0 % de flux en mode dégradé : je n’ai pas demandé aux CPAM de courir après chaque pharmacien. Je rappelle simplement les règles. Faisons progresser l’utilisation de la carte Vitale, avec une attention particulière pour certains médicaments », conclut le directeur général.
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