La santé est la deuxième préoccupation des Français. Lorsqu'on les questionne, 71 % d'entre eux jugent leur état de santé bon, selon une enquête réalisée par Roche Diagnostics*. Les personnes sondées témoignent d'habitudes de vie plutôt saines comme faire du sport (76 % pratiquent une activité physique au moins une fois par semaine), manger équilibré (79 %), ou encore avoir consulté un médecin traitant au cours des 12 derniers mois (83 %). Mais derrière ces propos déclaratifs et ce ressenti positif, les résultats de l'enquête montrent des lignes de fractures et des fragilités préoccupantes. Si certains examens sont faits régulièrement (sanguin, tension artérielle HTA, buccodentaire, visuel), le recours aux dépistages est insuffisant (sein, frottis, cancer colorectal, utérus, grain de beauté…), notamment chez les femmes et les jeunes. Pour ceux-ci, les signaux sur la santé mentale deviennent même inquiétants.
34 % des sondés reconnaissent avoir renoncé aux soins pour des raisons financières, manque de professionnels de santé ou délais d'attente trop longs, manque de temps ou de motivation. La situation est d'autant plus paradoxale que 35 % de la population souffrent d'une maladie chronique (cardiovasculaire, obésité, diabète, asthme) et 26 % ont eu besoin d'un arrêt de travail lors des 12 derniers mois. Bien qu'une majorité de Français estime avoir un mode de vie satisfaisant, certains continuent d'avoir des comportements à risque : 24 % consomment de l'alcool régulièrement et/ou sont fumeurs.
Le bon test au bon moment pour le bon patient
Ce baromètre confirme que la prévention est trop peu ancrée dans la manière d'agir des Français pour prendre soin de leur santé. « Le dépistage n'est pas un luxe, ni un acte technique, lorsqu'il est précoce il peut sauver des vies, confirme la Pr Frédérique Penault-Llorca, pathologiste et directrice générale du Centre de lutte contre le cancer (CLCC) Jean Perrin de Clermont-Ferrand. Les patients doivent comprendre pourquoi, quand et comment se faire dépister. Le diagnostic est trop souvent associé à la maladie plutôt qu'à l'anticipation et la peur des résultats est un frein. » S'il est difficile d'intervenir sur les facteurs intrinsèques des pathologies (âge, état hormonal, immunitaire, génétique), on peut agir sur des facteurs comme le surpoids, l'excès d'alcool, le tabagisme ou l'alimentation. « Aujourd'hui c'est la prévention qui doit devenir le socle d'un nouveau modèle de santé publique », conclut le Dr Françoise Gay-Andrieu, responsable médicale chez Roche Diagnostics.
D'après une conférence de Roche Diagnostics France.
* Réalisée en décembre 2024 sur 2024 Français âgés de 18 ans et plus
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