Un homme qui a harcelé une préparatrice pendant des années a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Il devra également verser 5 000 euros à sa victime, avec laquelle il a interdiction d'entrer en contact.
Reconnu coupable du harcèlement moral d'une préparatrice en pharmacie à Nice, Zidane. M, un usager de drogues âgé de 46 ans, a été condamné le 14 février, par le tribunal judiciaire de Nice à 6 mois de prison accompagnés d'une période probatoire de 2 ans. De plus, le prévenu a interdiction d’entrer en contact avec sa victime, à laquelle il doit verser une provision de 5 000 euros. Enfin, il devra se soigner sérieusement, sous peine d’être incarcéré.
Selon « Nice Matin », Zidane M. a fait pression sur Yasmina, une préparatrice dans une pharmacie de Nice-Nord, afin d'obtenir de la méthadone sans présenter d'ordonnance sécurisée. Devant le refus de l'employée, l'homme a multiplié les menaces et les insultes, plusieurs fois par semaine, pendant des années.
La victime avait déposé deux plaintes pour harcèlement en 2020 et en octobre 2021. Elle a également eu un arrêt de travail pendant plusieurs mois pour dépression. Puis, craignant pour sa sécurité, la jeune femme a changé de pharmacie. « J’étais épanouie dans mon travail, il a tout gâché », a-t-elle affirmé durant le procès. Un médecin légiste a fixé à 10 % son taux d'incapacité permanente.
Le prévenu, père de deux enfants et ancien chauffeur routier qui a abandonné son travail en raison, dit-il, de troubles psychiatriques, a reconnu les faits : « J’avais besoin d’une ordonnance toutes les deux semaines. Il y avait beaucoup d’attente chez le médecin, chez le pharmacien… je n’étais pas fier de demander ce médicament. »
L'avocat de la partie civile a également mis en cause le titulaire de la pharmacie, qui n’avait pas pris la mesure des dégâts psychologiques infligés à la préparatrice. Il s'était contenté d'interdire au client l’accès à l’officine pendant certains jours. Une interdiction qui, évidemment, ne fut pas respectée. « Votre patron n’a pas été à la hauteur, vous laissant en première ligne face à cet homme », considère l'avocat.
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