Un pharmacien bordelais a comparu devant le tribunal de grande instance de Bordeaux, fin janvier, pour avoir délivré près de 6 000 boîtes d’Actiq à un seul patient entre 2008 et 2010. Cet abus - une pharmacie ne vend en moyenne que deux à trois boîtes par an de ce dérivé morphinique - lui a valu une plainte pour escroquerie de la part de la CPAM. Le montant total des remboursements s’était élevé à 225 000 euros. Le pharmacien qui a plaidé la compassion pour son patient, a reconnu qu’il s’agissait dans huit cas sur dix, d’ordonnances falsifiées. Le tribunal a condamné pharmacien et patient à respectivement dix-huit mois et huit mois de prison, assortis de sursis et d’une mise à l’épreuve de trois ans pour le pharmacien. Ce dernier est par ailleurs interdit d’exercer une profession en lien avec la pharmacologie ou la médecine pendant cinq ans.
En 2012, il avait déjà fait l’objet d’une radiation de dix ans par le Conseil de l’Ordre des pharmaciens. Le titulaire et son patient sont également condamnés tous deux par le tribunal, à rembourser la CPAM de Gironde à hauteur de 225 986 euros.
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