Au printemps dernier, la Commission européenne a publié une étude sur l’impact environnemental des médicaments et des résidus de médicaments. Elle a invité l’ensemble de la chaîne pharmaceutique à faire des propositions pour contrer ce phénomène dont l’ampleur et les conséquences ont été trop longtemps méconnues (voir « le Quotidien » du 11 avril 2019). Dans un document diffusé il y a quelques jours, le GPUE, en tant que représentant officiel des pharmacies d’officine auprès de l’Union européenne, propose une série de mesures pouvant être mises en place au niveau de chaque pays ainsi qu’au niveau européen.
Pour le président du GPUE, en effet, le pharmacien polonais Michal Byliniak, les officinaux partagent les préoccupations liées aux effets négatifs des médicaments sur l’environnement et sont bien placés pour sensibiliser et informer le public sur ces risques, ainsi que sur l’importance de la collecte des médicaments non utilisés.
À l’officine, il importe donc de développer ou de renforcer des systèmes de collecte efficaces de MNU, placés sous la responsabilité des pharmaciens, et d’assurer un financement suffisant à ces activités. De plus, les médicaments pouvant constituer un danger pour l’environnement devraient être prescrits et délivrés en tenant compte de cet aspect, de préférence uniquement pour la durée prévisible du traitement.
La question des médicaments dans l’environnement devrait faire l’objet d’une meilleure sensibilisation du grand public, mais aussi d’un enseignement aux étudiants en pharmacie et d’actions de formation permanente. De même, des lignes directrices concernant ces sujets devront être établies à l’intention de tous les professionnels de santé. Enfin, rappelle le GPUE, les aspects environnementaux devraient être mieux pris en compte dans les processus de qualité et de bonnes pratiques de fabrication, tant en Europe que dans les pays produisant des médicaments hors d’Europe.
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