La police ne procède pas à un nombre suffisant de gardes à vue. Neuf cent mille par an? Ce nombre n’inclut pas mon voisin qui, depuis un mois, se livre à de bruyantes réparations dans son appartement, sans se soucier le moins du monde de ma tranquillité. Qu’est-ce que j’apprends ? Qu’il suffirait que je porte plainte pour qu’il soit placé en garde à vue. C’est de cette manière qu’une gamine de 14 ans, impliquée dans une bagarre, a été sortie de son lit par la police et emmenée au poste manu militari. J’observe que le monde d’aujourd’hui ressemble furieusement à celui de George Orwell. On va multiplier les gardes à vue à l’infini. Quand tous les citoyens seront en prison, on y mettra les policiers et ces juges si futés qui trouvent tout naturel d’infliger à n’importe qui, et souvent à des gens innocents, l’épreuve de la fouille au corps, de la détention dans des locaux immondes, du mépris de la personne. La garde à vue devient la norme : pour protéger les gens, on les enferme. Un jour, par souci d’efficacité, on transformera la garde à vue en garde à vie. On s’est félicité en 1984 de ce que la prédiction d’Orwell ne se fût pas réalisée. Mais en 2010 ?
HUMEUR
Garde à vie
Publié le 23/07/2010
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2724
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