De fortes tensions d’approvisionnement sont observées depuis déjà plusieurs mois sur l’héparine calcique, médicament anticoagulant en injection sous-cutanée. Face à cette situation, des consignes ont été données aux pharmaciens, qui doivent accorder une attention particulière aux prescriptions mentionnant ces spécialités.
Tensions d’approvisionnement sur l’héparine calcique, décision du laboratoire Cheplapharm d’arrêter la commercialisation des petits volumes de Calciparine sous-cutanée en seringue préremplie (5 000 UI/0,2 ml et 7 500 UI/0,3 ml) … L’accès à l’héparine calcique, médicament anticoagulant qui permet de prévenir ou traiter les thromboses en phase aiguë ou de façon transitoire, s’est considérablement réduit ces derniers mois. « Les dosages 5 000 UI/0,2 ml et 7 500 UI/0,3 ml de Calciparine en seringue préremplie ne sont déjà plus disponibles en ville. Les ampoules de Calciparine SC de 0,5 à 1 ml sont disponibles en ville et à l’hôpital. Tous les dosages d’Héparine calcique Panpharma sont disponibles à l’hôpital, mais ne sont pas commercialisés en ville », détaille l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Une situation qui pousse l’instance à formuler plusieurs recommandations à destination des professionnels de santé « afin de limiter l’impact de ces tensions et permettre la continuité de traitement des patients qui en ont le plus besoin », en particulier ceux pour qui aucune alternative thérapeutique ne peut être envisagée.
L’ANSM demande premièrement aux médecins « de favoriser l’utilisation d’autres anticoagulants dès que cela est possible, en ville comme à l’hôpital ». Le gendarme du médicament invite ensuite les pharmaciens à observer avec attention les prescriptions d’héparine calcique et à vérifier que le document mentionne bien certains points : « Le dosage pour les spécialités disponibles en ville : Calciparine 12 500 UI/0,5 ml ou 20 000 UI/0,8 ml en ampoule ; la posologie prescrite en UI ; le volume exact à prélever pour l’injection ; l’administration par un infirmier et le matériel nécessaire au prélèvement de la dose à injecter et pour l’injection. »
L’agence recommande également aux officinaux de contacter le prescripteur s’ils se trouvent face à une « ordonnance d’héparine calcique dans un dosage non disponible en pharmacie », en plus de rappeler aux patients que « l’utilisation d’une héparine sous forme d’ampoule nécessite une administration par un infirmier et ne peut être réalisée en auto-injection ». Enfin, l’ANSM précise qu’en cas de rupture du dosage 12 500 UI/0,5 ml ou 20 000 UI/0,8 ml chez tous les grossistes, les pharmaciens « peuvent contacter une PUI qui pourra rétrocéder le médicament uniquement dans cette situation ».
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