Alerte dans le sud de la France

Fièvre et arthralgies intenses : pensez au chikungunya

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Publié le 09/09/2025

Crédit photo : Rick Bowmer/AP/SIPA

Plusieurs foyers de transmission active du virus du chikungunya ont été rapportés dans les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône ainsi qu’en Dordogne. La direction générale de la santé appelle à la vigilance et rappelle aux professionnels de santé qu’il est important de penser au diagnostic de chikungunya en cas de fièvre associée à des arthralgies généralement intenses.

Nouvelle alerte de la direction générale de la santé : plusieurs foyers de transmission des virus du chikungunya et, dans une moindre mesure, de la dengue, sont en cours dans les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône, avec un fort risque de diffusion. Les foyers les plus actifs concernent les communes de Vitrolles avec 41 cas, Fréjus avec 47 cas et Antibes avec 38 cas, à la date du 8 septembre. Des cas de chikungunya ou de dengue ont également été observés à Auribeau-sur-Siagne, Nice, Roquebrune-sur-Argens, Cagnes-sur-Mer, Rognac, Aubagne.

Le 3 septembre, la DGS avait signalé un autre foyer de transmission très actif à Bergerac (Dordogne) avec 37 cas.

Les pharmaciens, comme les autres professionnels de santé, sont appelés à la vigilance pour « détecter précocement tout cas évocateur cliniquement ». Face à un tableau clinique de fièvre associée à des arthralgies généralement intenses, le diagnostic de chikungunya doit être évoqué. En particulier pour les patients ayant fréquenté les communes citées et toute personne revenant d’une zone de circulation du virus, que ce soit dans l’Hexagone ou en zone intertropicale.

Des examens biologiques de confirmation doivent être prescrits selon la date de début des signes, en privilégiant les prélèvements précoces. « Cette prescription doit cibler à la fois le virus de la dengue et du chikungunya. Tous les cas confirmés biologiquement doivent être signalés au point focal régional de l’ARS PACA pour initier les investigations et des mesures de lutte antivectorielle adaptées », précise la DGS. Pour rappel, le signalement des arboviroses est obligatoire.

Enfin, il faudra rappeler les messages de prévention aux patients dès la suspicion clinique et, pour les cas confirmés, jusqu’à la fin de leur virémie (7 jours après la date de début des signes). Il est recommandé de limiter ses déplacements, de porter des vêtements couvrants et amples, d’utiliser un répulsif cutané, des diffuseurs électriques et des ventilateurs à l’intérieur des habitations, et de mettre en place des moustiquaires.


Source : lequotidiendupharmacien.fr